Le passage de la tempête Barra en décembre dernier a fait reculer le trait de côte de la plage centrale de sept mètres dans cette commune du nord des Landes. Des travaux de réensablement sont en cours depuis le 18 décembre pour préserver le littoral.
C'est un curieux balai qui se déroule sur la plage centrale de Biscarrosse, très prisée des touristes en été et des surfeurs. Fortement exposée à l'érosion naturelle, cette plage urbaine a reculé de plusieurs mètres lors de la dernière tempête. Chaque année, elle doit être réensablée. Et les travaux coûtent cher à la collectivité.
La plage la plus vulnérable du littoral aquitain
Sept mètres de recul après le passage de Barra, c'est beaucoup. Les travaux de réensablement ont débuté précocement cette année. Depuis le 18 décembre, c'est un va-et-vient incessant de camions benne lors des marées basses. Les engins vont charger du sable un peu plus au sud et le déposer au pied de la dune de la plage centrale.
Vincent Bawedin, chargé de mission, gestion du trait de côte à la Communauté de communes des Grands Lacs nous a expliqué l'opération de réensablement : "On essaie de mettre à l'équilibre le niveau sédimentaire de la plage. L'hiver, l'érosion c'est naturel, le sable s'en va, et revient en été mais pas en quantité équivalente. Donc, on vient pallier ce déficit avec des transferts mécaniques sédimentaires, c'est-à-dire des rechargements en sable avec des camions."
Réensabler pour préserver la station balnéaire
Les travaux de réensablement de la plage centrale de Biscarrosse coûtent 450 000 euros chaque année. Ils sont "nécessaires" car pour la Communauté de communes des Grands Lacs, "il faut préserver l'environnement et l'économie de la station balnéaire de Biscarrosse".
Selon Françoise Douste, présidente de la Communauté de communes des Grands Lacs, "si on ne fait rien, c'est la chute des trois bâtiments qui se trouvent en haut de la dune, le front de mer disparaît et plus de côte. Plusieurs solutions se présentaient : soit une lutte plus forte par de l'enrochement avec des coûts colossaux de 5 à 10 millions d'euros sans compter l'entretien soit une lutte plus douce avec rechargement de sable que nous récupérons au sud, comme on a choisi".
Selon les prévisions de l'observatoire du littoral de Nouvelle-Aquitaine, le trait de côte devrait reculer d'1,70 m par an dans les prochaines années.