"Grossophobia" : le court-métrage des jeunes tarnosiens et de Magloire qui dénonce les discriminations

"Grossophobia", le court-métrage réalisé par les jeunes de Tarnos et Magloire Delcros est sorti le 20 février dernier. Il veut dénoncer la discrimination envers les personnes en surpoids. 

"Grossophobia". C'est le nom du court-métrage écrit et réalisé par les City@Jeunes, une quinzaine de jeunes tarnosiens qui, en collaboration avec la mairie, font l'actualité jeunesse de la ville. 

Cette fois-ci, ils se sont associés au comédien et animateur Magloire Delcros-Varaud, pour réaliser leur premier court-métrage. 
 


Dénoncer les discriminations


L'histoire retrace le quotidien d'une jeune fille, victime de harcèlement à cause de son poids. Un sujet qui tenait particulièrement aux jeunes de la commune. Ils avaient déjà réalisé un clip pour les réseaux sociaux à ce sujet. 
 

"Là, on entre dans une qualité de professionnels, on a changé de matériel, on a fait un scénario complet", détaille Noham Gourgand, l'un des réalisateurs et interprètes de "Grossophobia".

De son côté, Magloire Delcros-Varaud a tout de suite adhéré au projet. Dans un message sur le site de la mairie, il raconte son enfance, pendant laquelle il a souvent souffert de son poids.

En effet, 80 % des jeunes qui sont victime de grossophobie deviennent des adultes en surpoids et continue de subir, dans le monde du travail, des discriminations. 

La ville est également très mobilisée sur le sujet : des conférences et des initiatives sont régulièrement prévues pour prévenir les discriminations en tout genre. 
  

Premier court-métrage


Les jeunes réalisateurs, épaulés par des professionnels, ont tourné leur court-métrage fin juin 2019, pendant trois jours. 

"Ils ont évolué devant et derrière la caméra avec une telle aisance que ça force l'admiration", reconnaît Magloire Delcros-Varaud.

Au total, leur film aura coûté 10 000 €. Une partie a été prise en charge par la mairie de Tarnos et la CAF des Landes. Pour le reste, l'équipe avait ouvert une cagnotte en ligne. 
 
La première de "Grossophobia" a eu lieu jeudi dernier, au CGR de Tarnos. Pour ses réalisateurs, c'est une consécration. 

"Je suis content qu'il ait autant de visibilité pour mieux dénoncer la grossophobie et toutes les formes de discriminations. Notre impact va être plus large que les jeunes de Tarnos", explique Noham Gourgand. 
 

Jusqu'à Cannes 


À l'origine, la collaboration avec Magloire Delcros-Varaud se résumait à la création d'une affiche. Mais comme l'explique l'animateur, le projet ne pouvait pas en rester là. 

"Il y a quelque chose dans cette ville, dans l'éducation de ces enfants qui est différent. Il est absolument incroyable d'avoir un groupe de jeunes qui soit à l'initiative de tel projet qu'ils mènent jusqu'au bout", se réjouit Magloire Delcros-Varaud.
 
Le film sera diffusé en avril prochain à la mairie de Paris, ainsi qu'à l'Assemblée nationale et au Sénat. Deux festivals ont déjà manifesté leur envie de diffuser le film, un dans les Landes et l'autre, en parallèle du festival de Cannes. 

"On parlait de Cannes pour rigoler. Maintenant que c'est sérieux, c'est impressionnant", avoue Cléa Reveillère, l'une des réalisatrices du court-métrage.

L'équipe s'est également rapprochée du collectif de lutte contre l'Obésité, pour diffuser leur court-métrage dans les écoles et certaines conférences. Un départ sur les chapeaux de roue donc. Et pour Magloire Delcros-Varaud, "il est urgent de renouveler l'opération".



 
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