Monter sur ses grands chevaux. Difficile de trouver expression plus juste. Demain, des milliers de cavaliers et de poneys vont battre les pavés parisiens pour protester contre la hausse de la TVA de 7 à 20 %. Plusieurs millliers d'emplois directs seraient menacés.
Cette manifestation nationale est soutenue par la Fédération Française d'Equitation, la Fédération Nationale du Cheval, le Groupement Hippique National et la FNSEA.
En Aquitaine, ils seront nombreux à faire le déplacement. Avec 2000 licenciés et 80 centres équestres, l'équitation est l'un des sports les plus pratiqués dans les Landes. Certains ont déjà fait le calcul. Ils seront obligés de répercuter l'augmentation de la TVA de 13 points sur leurs tarifs.
Voyez ce reportage de Ludivine Tachon et Jean-Yves Pautrat à Mont-de-Marsan.
Sur toute la France, "cette augmentation va entraîner la fermeture de 2.000 centres équestres sur 7.000, la perte de 6.000 emplois directs et envoyer 80.000 chevaux à l'abattoir" avertit un dirigeant de centre équestre.
Une solution juridique
Serge Lecomte, président de la FFE, "travaille à une solution juridique qu'il va proposer bientôt au gouvernement".De son côté, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron a déclaré "que le gouvernement est prêt à activer tous les leviers pour garantir les perspectives de la filière".
"Il faut que l'on puisse réviser cette directive (NDLR: européenne) TVA et pouvoir emmener d'autres pays qui n'y sont pas favorables à ouvrir légalement un taux de TVA réduit pour les centres équestres", a-t-elle dit.
"Il faut repartir sur une directive européenne révisée, mais cette renégociation n'est pas à court terme et dans cette période nous activons donc tous les leviers en concertation avec la filière pour que cet impact de la TVA soit limité", a-t-elle ajouté.