Le patron d'un bateau immatriculé à Capbreton a filmé un cachalot au large des côtes landaises ce mardi. Une scène rare, mais pas exceptionnelle, du fait de la proximité du gouf de Capbreton.
"Il vient nous voir ! C'est beau hein? " "C'est énorme hein" Ce mardi les pêcheurs à bord du bateau Arc-en-ciel n'en reviennent pas. Lors d'une sortie en mer, a proximité de la cote de Messanges, ils croisent la route… d'un cachalot.
La scène a été immortalisée en vidéo par les pêcheurs. Et repérée par France Bleu Gascogne qui a recueilli la parole du patron du bateau.
"On n'en avait jamais vu d'aussi près et aussi près du bord, assure ce dernier à nos confrères. Il n'avait rien à faire là, à dix mètres de fond. Et il allait vers la côte".
Des poissons issus du gouf de Capbreton
Le cachalot a pourtant repris le large après quelques instants passés près des côtes. Côté SNSM, on assure pourtant que la scène, s'il elle n'est pas des plus fréquentes, arrive de temps à autres."Il y a beaucoup de gros poissons au large du gouf de Capbreton, assurent les sauveteurs. Leur présence tout près des côtes n'a rien d'exceptionnel. Les cachalots peuvent être amenés à suivre un banc de poisson, et à s'éloigner un peu du gouf".
Peut-être qu'il s'agissait d'un individu assez jeune, qui a mené une exploration un peu poussée de son environnement
Une piste alimentaire envisagée également par Willy Dadin, ingénieur d'études à l'Observatoire Pelagis pour la conservation des mammifères et animaux marins de la Rochelle.
"On peut émettre plusieurs hypothèses: on peut imaginer que le cachalot a suivi une proie, probablement des calmars. Ou alors qu'il s'agissait d'un individu assez jeune, qui a mené une exploration un peu poussée de son environnement.
Il faut savoir que le talus, ou la pente du gouf de Capbreton arrive presque jusqu'à la cote".
Informé de la situation dès ce mardi l'observatoire Pelagis s'était mis en alerte, la présence d'un cachalot près des côtes pouvant annoncer un échouage imminent.
"Mais finalement il est reparti vers le large, ajoute Willy Dadin, qui redoutait le pire. Une observation si proche des côtes, sans que le cachalot ne s'échoue, c'est une chose qu'on doit observer peut-être tous les cinq ou six ans".