850 euros par mois. C'est tout ce que perçoit Yves Labardie. Il a pourtant travaillé plus de 40 ans dans le canard et le maïs. 40 ans avec des journées de 15 heures et très peu de vacances. Pour lui, la revalorisation des petites retraites agricoles prévue par le gouvernement ne suffit pas.
La loi sur la retraite publiée au Journal officiel le 24 décembre dernier prévoit une revalorisation progressive pour atteindre 75 % du SMIC, soit un peu plus 1000 euros bruts par mois, en 2017. Selon Yves Labardie, on est loin de la retraite perçue par certaines professions.Olivier Prax et Laurent Montiel l'ont rencontré chez lui à Gamarde-les-Bains dans les Landes.
Cette revalorisation des petites retraites agricoles, c'était une promesse de François Hollande.
La Loi sur les retraites du 18 décembre et de la loi sur le financement de la sécurité sociale 2014 du 3 décembre prévoient 5 mesures, explique le communiqué conjoint du ministère de l'agriculture et du budget :
- l’attribution de droits gratuits aux conjoints et aides familiaux au titre des années antérieures à la création du régime complémentaire obligatoire ;
- la garantie d’une pension minimale de 75% du SMIC pour une carrière complète au terme d’une montée en charge progressive d’ici 2017 ;
- la suppression de la condition de durée minimale d’activité des exploitants agricoles (17,5 années) pour obtenir le droit de bénéficier de la majoration de retraites dès 2014 ;
- l’extension de la réversion à la RCO au profit du conjoint d’un exploitant décédé en activité dès 2014 ;
- l’application du régime des « droits combinés » à la RCO en cas de reprise de l’exploitation par le conjoint d’un chef d’exploitation décédé en activité dès 2014.