Un Landais comparaît depuis le 21 novembre devant la cour d'Assises de Mont-de-Marsan, dans les Landes, pour deux viols qui remontent à 2009. L'agresseur présumé a finalement été retrouvé grâce à son ADN, prélevé dans une autre affaire.
C'est une affaire classée qui ressurgit 13 ans après les faits. Aux Etats-Unis, on appelle cela des "Cold cases". Ces affaires non-élucidées hantent parfois les esprits de certains policiers, gendarmes ou magistrats ou sont le fond de commerce de certains scenarios de films.
Cette semaine, un Landais est jugé aux Assises de Mont-de-Marsan après avoir été "rattrapé" par son ADN, pour deux viols qu'il aurait commis en 2009.
C'était en juillet 2009. Deux femmes avaient été violées à Anglet et Soustons à dix jours d'intervalle. Des affaires qui avaient été classées sans suite, faute d'indices suffisants permettant d'identifier un suspect.
Violences conjugales
Pourtant, en 2018, un maçon de 45 ans originaire de Dax est condamné pour violences conjugales sur son ex-femme. Lors de son arrestation, son ADN est prélevé. Il est répertorié dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Et c'est là, seulement en 2018, que la concordance se fait : la base de données révèle deux correspondances dans des affaires non-élucidées. Le parquet de Dax relance les investigations. L'une des victimes le reconnaît formellement sur photo et l'homme est arrêté.
"Il ne sait pas s'il va pouvoir s'expliquer"
Le suspect ne reconnaît que partiellement les faits. Selon Me Lydie Vilain-Elgart, l'avocate de la partie civile, ce procès consiste en "un soulagement mental", même s'il "ravive cet état de panique et de culpabilité de la victime. D'autant que l'accusé minimise les faits voire les nie dans sa version criminelle".
Pour Me Marie-Thérèse De Pinho, l'avocate de la défense, l'accusé "a une inquiétude parce qu'il sait très bien que ça a été un traumatisme pour les victimes et qu'il risque une forte peine de prison. Il ne sait pas s'il va pouvoir s'expliquer".
Depuis ce 21 novembre, l'homme comparaît libre sous contrôle judiciaire devant la cour d'assises des Landes. Il encourt jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.
Le verdict est attendu le 23 novembre.