Grippe aviaire : nouveaux cas signalés, inquiétudes dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques

Un deuxième cas de grippe aviaire est confirmé dans les Landes, deux cas suspects sont signalés dans des élevages de canards des Pyrénées-Atlantiques. Une situation inquiétante puisque ces contaminations ont lieu hors de la période à risque.

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Après la détection d'un foyer de grippe aviaire hautement pathogène à Bordères-et-Lamensans, mercredi 10 mai, un second cas est confirmé en 24 heures dans les Landes. Cette fois, il s'agit d'un élevage de canards sur la commune de Benquet, révèle France Bleu Gascogne citant une source de la chambre d'Agriculture des Landes.

Plusieurs milliers de canards doivent être abattus. La veille déjà, la préfecture des Landes annonçait l'abattage préventif de 8600 volatilles dans l'élevage de Bordères-et-Lamensans.
Plus au Sud, des élevages de Morlaàs et de Sauvagnon dans les Pyrénées-Atlantiques sont placés sous haute surveillance après la détection de cas suspects.  

Une flambée épidémique inédite au printemps

Après plusieurs mois d'accalmie, ces cas d'influenza aviaire surviennent après la détection de onze autres foyers la semaine dernière dans le département voisin du Gers, précise le ministère de l'Agriculture, selon qui ces foyers "concernent quasi exclusivement des canards".

Selon Jean-Luc Guérin, chercheur à l'École nationale vétérinaire de Toulouse, cette situation est inédite en cette période de l'année. "Elle peut s'expliquer, sans doute, par le fait que l'on a un maintien "à bas bruit" du virus dans la faune sauvage", explique-t-il. 

Il est difficile de mesurer aujourd'hui jusqu'où peut aller cette épizootie mais on la prend très au sérieux

Jean-Luc Guérin, chercheur à l'École nationale vétérinaire de Toulouse

à France 3 Aquitaine

Des mesures sanitaires renforcées

Dans les Landes, après le premier cas détecté à Bordères-et-Lamensans, la préfecture a mis en place des mesures de contraintes sanitaires dans un périmètre d'une soixantaine de communes. 

Dans les Pyrénées-Atlantiques, une zone réglementée temporaire de 20 km autour des élevages concernés à Maucor et à Sauvagnon a été mise en place. Elle couvre 199 communes du département. Et 17 autres communes sont concernées par une zone réglementée supplémentaire, déployée en raison des cas détectés dans les Landes et le Gers.
Les mouvements de volailles vivantes sont bloqués dans ces deux zones et la biosécurité est renforcée dans les élevages.

Inquiétude dans la filière après un vide sanitaire d'un mois

Ces nouveaux cas avérés ou suspects inquiètent toute une filière mise à mal par plusieurs crises successives d'épizootie de grippe aviaire. Les éleveurs landais se pensaient pourtant à l'abri après n'avoir connu qu'un seul cas avéré l'hiver dernier, suite à la mise en place du "plan Adour". Ce dispositif exceptionnel a consisté à vider préventivement les élevages de volailles dans 68 communes durant la période la plus à risque, du 15 décembre au 15 janvier.

Le spectre d'une flambée épidémique incontrôlée revient donc dans le Sud Ouest. Depuis le début de l'épizootie de grippe aviaire à l'automne dernier, 6 millions de volailles ont été abattues en France. Lors des précédentes crises de 2021-2022, l'abattage préventif a concerné 22 millions de volailles françaises.

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