Grippe aviaire : un vide sanitaire préventif dans 68 communes du Sud-Ouest

A compter de jeudi 15 décembre et pour une durée d'un mois, les éleveurs de 68 communes de trois départements du Sud-Ouest vont vider leurs élevages de volailles. Une façon de se protéger de la grippe aviaire, à une période où les contaminations sont difficiles à maîtriser.

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C'est une mesure phare du plan Adour, destinée à éviter les abattages de volailles. 68 communes, réparties dans trois départements du Sud-Ouest - les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et le Gers - vont procéder à un vide sanitaire préventif d'un mois, à partir du 15 décembre. Concrètement, cela signifie que les éleveurs installés dans les communes concernées se sont coordonnés pour vider leurs élevages au même moment. Cette opération consiste à vider et nettoyer son bâtiment d'élevage entre deux rotations. La majorité sont situés dans les Landes. Une mesure à l'initiative du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (Cifog) et l'Anvol (interprofession volaille de chair). 

 

"L'astuce a été de synchroniser la situation de ces bâtiments en vide sanitaire pendant la période où, d’expérience, on a une contamination des élevages qu'on n'arrive pas à maîtriser"

Marie-Pierre Pé, directrice générale du Cifog

France 3 Aquitaine rédaction web

C'est la première fois que les éleveurs se concertent de la sorte pour vider leur élevage simultanément. "Le territoire a été impacté quatre années, personne ne veut vivre une cinquième année. On sait que le risque est élevé."  Celle-ci précise toutefois que les élevages dits "autarciques" ne sont pas concernés, mais il leur est demandé d'allonger leur propre vide sanitaire d'une semaine entre deux rotations. 

"On ne peut pas avoir un départ de feu qu'on ne maîtriserait pas"

Frappés par ces quatre vagues successives de la maladie, les éleveurs ont constaté "qu'il y avait trop d'oiseaux ensemble au même endroit, au même moment", explique Marie-Pierre Pé à l'AFP. Avec un pic de tension au 15 décembre, "moment d'emballement systématique". 

Grâce à ce dépeuplement anticipé, les professionnels, conscients de ne pas "pouvoir éviter" l'introduction du virus H5N1, espèrent en éviter la propagation. "On ne peut pas avoir un départ de feu que l'on ne maîtriserait pas", résume la présidente du Cifog.

Le Plan Adour, accompagné d'indemnisations annoncées par le gouvernement, est attendu comme un "outil de résilience pour passer l'hiver" et éviter les abattages par millions de la dernière épizootie. Selon un recensement du ministère de l'Agriculture, environ 21,8 millions d'animaux (palmipèdes et volailles) ont été euthanasiés en France d'août 2021 à mai 2022.

Avec AFP. 

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