Former des joueurs pour le plus haut niveau et les voir partir très tôt vers des divisions supérieures : c'est le lot de nombreux clubs formateurs qui n'ont pas toujours les moyens de garder leurs meilleurs éléments. Le Stade Montois, par exemple, pourrait voir partir l'an prochain plusieurs de ses joueurs formés au club.
Avec six victoires au compteur, dont une qui a marqué les esprits à Aurillac et une deuxième place au classement de ProD2, le Stade Montois suscite les convoitises. À en croire la presse spécialisée, des joueurs sont scrutés à la loupe. Certains pourraient même voir leur avenir se conjuguer avec le top 14 dès la saison prochaine.
Romain Latterrade est, par exemple, pressenti à l'Union Bordeaux Bègles. Le troisième ligne de 20 ans, Léo Banos, pourrait s'engager avec Toulouse. Quant au meilleur marqueur des jaunes et noirs, Alexandre De Nardi, est lui annoncé chez le champion de France à Montpellier. L’ailier de 23 ans pour qui, porter le maillot du Stade Montois était un rêve, est aussi un pur produit du centre de formation. Le joueur, champion du monde en 2019 avec les Bleuets, reste discret, mais ne cache pas ses ambitions.
"J’ai commencé à l’âge de six ans ici avec tous mes copains, donc c’est sûr que je suis beaucoup attaché à ce club. Cela représente quelque chose de fort pour moi. J’ai beaucoup réfléchi et je me suis dit qu’il fallait savoir saisir les opportunités, mais pour l’instant, je me concentre sur la saison en cours".
Un défi pour le club
Au total, sept joueurs de l'effectif actuel devraient évoluer en Top 14 l'an prochain. Une première pour Mont-de-Marsan. Une fierté pour le club, mais un défi aussi.
Alors que rien n’est encore officiel, il faut déjà penser à l’après. C’est la loi du genre pour Patrick Milhet et son staff. "Ce n’est jamais arrivé à Mont-de-Marsan. Maintenant, il va falloir pallier cela, se pencher sur le recrutement, retrouver des joueurs à leur niveau. Ça va se compliquer, mais ça fait partie du business, c’est comme ça, c’est plus une fierté au contraire !"
Il est souvent impossible pour les clubs formateurs de garder leurs pépites. Mais pour le président du Stade montois, le championnat de ProD2 est un tremplin pour lancer une carrière. " Ces gamins, quand ils sortent de nos centres de formation, sont plus à même de jouer régulièrement dans le championnat et donc de se mettre en valeur. Certains sont partis très tôt et les carrières ne sont parfois pas les mêmes".