Le festival du film de Contis, qui sélectionne des courts métrages venus de toute l'Europe, est désormais bien connu du milieu du cinéma. La nouvelle équipe qui le dirige depuis deux ans tente de l'ouvrir à un public plus jeune, parfois très éloigné du monde du cinéma. Il propose notamment à des étudiants de la région de fabriquer un court métrage le temps du festival.
Fabriquer un court métrage en trois jours, le défi est de taille ! Certains manient une caméra pour la première fois, d'autres rêvent depuis toujours de travailler dans le cinéma, tous se retrouvent autour de ce projet un peu fou.
"Je suis trop contente, j'ai trop hâte de le voir. Je suis trop fière de moi, et des autres aussi" s'exclame Océane, étudiante à Mont-de-Marsan.
Une occasion exceptionnelle
Ces lycéens de Libourne et ces jeunes de Mont de Marsan se rencontrent pour la première fois, après avoir travaillé séparément sur le scénario de ce film, qui sera projeté en clôture du festival de Contis.
"L'idée, c'est qu'ils aient un espace d'expression avec les différents métiers du cinéma. Et en plus, de pouvoir montrer leur travail à des professionnels dans un festival, c'est une occasion qui est exceptionnelle" explique Lauranne Simpere, réalisatrice membre de l'association Douze Films.
Lutter contre "la machine à formater"
Ancien informaticien en milieu scolaire, Florian Thomas rêve aujourd'hui de devenir scénariste. Le festival lui offre la possibilité de découvrir les courts métrages en compétition cette année. "Ce qui me plaît dans le cinéma, c'est la diversité des points de vue. Il y a un côté social, un côté réflexion sur la société dans certain cas. Il y a le côté divertissement que j'aime aussi beaucoup. Et j'aime aussi les émotions que l'on peut évoquer", témoigne le jeune homme.
Pour la nouvelle équipe qui dirige le festival depuis deux ans, cette ouverture à un jeune public est un moyen de lutter contre la "machine à formater", comme elle l'appelle : "On a à cœur de montrer d'autres types de cinéma, que les jeunes s'ouvrent à d'autres discours. Il y a de plus en plus de plateformes qui se développent, qui créent du contenu, et nous, on souhaite défendre l'idée que le cinéma, c'est une expérience qui se vit collectivement" précise Magalie Poivert, codéléguée du Festival du film de Contis.
Le festival du film de Contis, vingt-sept ans après sa création, tente de participer, à son échelle, au retour en salle des spectateurs.