VIDÉO. Originaires des Landes et du Pays basque, elles traversent le Pacifique à la rame pour la bonne cause

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Au premier plan, la Landaise Marie Goyeneche, en juin dernier, lors d'une expédition test en Méditerranée. Au second plan, le bateau d'assistance.
Les proches des six rameuses étaient réunis à Seignosse pour assister en direct à leur départ depuis le Pérou. ©France télévisions

Cinq Landaises et une Basque espagnole sont lancées dans une aventure hors du commun. Parties du Pérou ce mercredi 4 janvier, les six waterwomen, toutes championnes de sauvetage côtier, tentent de rallier la Polynésie française à la seule force des bras. Un périple de 8000 kilomètres qu'elles espèrent boucler en moins de 90 jours.

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Un projet fou, un défi hors norme, l’aventure d’une vie… les qualificatifs manquent quand on en vient à évoquer l’expédition dans laquelle viennent de se lancer six rameuses de l’extrême, originaires des Landes et du Pays basque espagnol.

A 14h35 à Lima, 20h35 heure française, mercredi 4 janvier, Stéphanie Geyer Barneix, Emmanuelle Bescheron, Alexandra Lux, Itziar Abascal, Marie Goyeneche et Margot Calvet ont quitté la terre péruvienne à l’assaut du Pacifique.

Pendant 90 jours, à la seule force des bras, sur des paddleboards d’à peine cinquante centimètres de large, elles traversent le Pacifique, jusqu'à l’île de Moorea en Polynésie française. Toutes les heures, nuit et jour, les six championnes de sauvetage côtier se relaient sur la planche. Celles qui ne rament pas reprennent leur souffle sur le bateau d'assistance, qui les accompagne pendant toute la traversée.

A Seignosse, leurs proches, restés en France, se sont donné rendez-vous pour vivre ensemble ce départ et leur témoigner une dernière fois leur soutien. Il y a la fierté bien sûr, de voir celles qu’ils aiment réaliser un tel exploit, une première mondiale. Mais il y a aussi le manque, cruel, qui se fait déjà sentir.

Trois mois coupées du monde

Pierre Réchou est le conjoint d’Alexandra Lux, qui a déjà participé à deux expéditions en paddleboard : la traversée de l’Atlantique en 2009 (entre l'île de Cap-Breton au Canada et Capbreton dans les Landes), puis autour du Cap Horn en 2015.

Mais cette fois, c’est un peu différent, car il faut aussi dire au revoir à sa fille de 5 ans, Charline. Alors le papa tente de trouver les mots : « Je lui dis que sa maman est une maman formidable, qu’elle fait des choses pour les autres, pour des enfants qui n’ont pas la chance d’être en bonne santé, qui ont besoin de soutien, de réconfort. Des valeurs importantes, qu’on essaie de transmettre justement ».

L’ancienne championne du monde de sauvetage côtier nous le confirme depuis Lima, 24 heures avant le départ : la séparation est l’obstacle le plus difficile à surmonter dans une telle expérience. Car les communications, une fois au large, se limitent aux mails et à quelques minutes par mois échangés par téléphone satellite. « On a quand même eu la chance de pouvoir passer Noël en famille, ici au Pérou. Mais effectivement le moment de dire au revoir est toujours très difficile. »

Un défi caritatif

La voix se brise légèrement, mais retrouve toute sa force quelques secondes plus tard, quand Alexandra Lux évoque la raison qui la pousse, elle et ses cinq compagnes d’aventure, à se lancer un tel défi.

« Ce qui nous anime, c’est l’association Hope Team East. Donner la possibilité à des enfants malades de pouvoir réaliser leur propre défi, c’est quelque chose qui nous prend aux tripes. Cet objectif va nous aider à tenir et à surmonter les moments plus difficiles, car il y en aura forcément ».

L'association Hope Team East a été fondée par la Landaise Stépanie Geyer-Barneix, survivante de quatre cancers du sein et qui a trouvé dans le sport une manière de défier la maladie. Le projet Cap Optimist, lancé il y a trois ans, et l'expédition dans le Pacifique qui en est l'aboutissement, visent à lever des fonds pour faciliter la pratique du sport chez les enfants atteints de maladie chronique.

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