Le ministère des sports accorde une dérogation à la limite des 10 km pour les sports en plein air pratiqués sous licence ou en structure commerciale : golf, cyclisme, tennis... mais pas surf. La fédération prépare une action pour dénoncer une injustice.
Allez expliquer à un enfant en vacances qui vit à 15 km de son club de surf qu'il ne pourra pas aller à ses cours alors que ses copains qui vivent à 10km sont eux autorisés à y aller !
Jacques Lajuncomme, le président landais de la Fédération Française de Surf, ne cache pas sa colère et son incompréhension face à une décision qu'il juge inexplicable.
Il est en effet possible de déroger à la règle des 10 kilomètres pour se rendre dans une structure sportive de plein air "n'importe où dans votre département ou à 30 km dans un département limitrophe" précise le ministère des sports.
Les conditions sont détaillées dans ce post facebook.
Il est stipulé que cette dérogation concerne les "ERP de type PA", comprendre les "établissements de plein air" de type "terrains de sport (tennis, golf...), stades, piscines en plein air" et les "pratiques encadrées par un club ou une structure commerciale".
Pour bénéficier de cette extension des 10 km il faut pratiquer dans un établissement gérant du public mais pas dans l'océan. Je m'interroge, comment la plage peut-elle être plus contaminante qu'un stade ou qu'un cours de tennis ?
Jacques Lajuncomme dénonce des disparités inexplicables.
"Si on nous avait donné une raison cohérente on aurait pu l'accepter mais là on a du mal" ajoute Philippe Mur, responsable d'une école de surf à Hossegor. Son activité reste autorisée à six maximum par groupe, 5 élèves et 1 enseignant. Mais uniquement avec des licenciés résidant à moins de 10 km du club. "Ceux qui sont venus se confiner ici ont le droit aux cours en revanche nos adhérents à l'année qui vivent un peu plus loin eux sont pénalisés, avouez qu'il y a quand même un petit problème quelque part" se désole-t-il.
Jacques Lajuncomme s'est rapproché d'autres fédérations s'estimant injustement écartées telle celle du vol libre. Ensemble elles comptent interpeller le ministère des sports. En attendant, le surf reste inaccessible aux non-résidents des littoraux.
Les raisons de la colère à retrouver dans ce reportage d'Alexandre Perrin et Laurent Montiel :