Ses canards caquettent trop fort à Soustons : la propriétaire devant le tribunal le 1e octobre

C'est une nouvelle querelle de voisinage en milieu rural :  mais cette fois,  ce sont des canards qui sont à l'origine de la discorde. Une cinquantaine de palmipèdes accusés de caqueter trop fort, à Soustons dans les Landes. Leur propriétaire devait comparaître ce mardi devant le tribunal de Dax. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'audience était prévue cet après-midi. Le tribunal correctionnel de Dax a renvoyé l'affaire au 1er octobre à la demande de l'avocat de la défense. 


Dans cette commune de 7.600 habitants sur la côte sud des Landes, un voisin a porté plainte.  Il dénonce le bruit incessant et les autres nuisances que causeraient les canards. 
 La propriétaire des volailles, Dominique Douthe, 67 ans, habite Soustons depuis plus de trente ans. Elle élève une cinquantaine de canards et d'oies dans ce lieu situé en pleine campagne, à moins de 300 m de l'étang de Hardy.
    "Ce conflit a démarré il y a environ un an, lorsque ce voisin a acquis sa propriété", raconte Mme Douthe, "il est venu se plaindre du bruit de mes volailles deux fois par semaine du mois de juin jusqu'au mois d'octobre 2018".
    

Pour l'épouse du couple de plaignants, qui ne veut pas être identifiée, "lorsque nous avons visité la maison, en hiver", explique-t-elle, "les oies et les canards étaient moins nombreux, donc, moins bruyantsNous avions vu quelques animaux. Ce n'est que plus tard, lorsque les animaux sont revenus, que le bruit est devenu plus important", ajoute-t-elle.
  

 -- "On est dans les Landes !" --

  
Son époux a vu l'éleveuse trois ou quatre fois, a fait venir un acousticien qui a préconisé de déplacer l'enclos et construire un mur : "Nous n'avons plus eu de nouvelles de cette dame, plus de contact depuis le mois d'octobre".
Pour le couple, il ne s'agit pas simplement du bruit : "l'élevage est situé à proximité d'un cours d'eau qui se déverse dans une zone Natura 2000 dans laquelle il est interdit de parquer un élevage". "Ce qui nous semble important, c'est le respect de la réglementation sur l'environnement, et c'est cela qui nous a motivés à poursuivre : les règles doivent être respectées par tout le monde", dit l'épouse.
  
 Dans ce petit hameau, "de nombreuses maisons possèdent un coin pour l'élevage des volailles. On est dans les Landes tout de même!", s'emporte une riveraine propriétaire de quelques poules.
    
L'éleveuse a contacté des associations de protection des animaux dont 30 Millions d'Amis et la Fondation Brigitte Bardot. Une pétition d'un "comité de soutien des canards d'Hardy" avait réuni samedi près de 5000 signatures.
    

La maire de Soustons, Frédérique Charpenel, a écrit vendredi sur sa page Facebook qu'il était "absolument nécessaire, à Soustons et partout en France, de préserver les caractéristiques de la ruralité (agriculture, élevage, pêche, chasse, etc..,)". Mais "il me semble aussi nécessaire, de ne pas tomber dans le panneau du repli sur soi, de ne pas déraper dans la caricature en pensant que les nouveaux arrivants, ne pourraient pas s'intégrer ou nous feraient perdre notre âme".
 
    
Plusieurs affaires de bruits ruraux, de coq comme Maurice dont le jugement sera prononcé jeudi à Rochefort, de cloches qui sonnent ou de grenouilles qui coassent, ont agité les campagnes récemment. 

Le maire du petit village de Gajac en Gironde a même proposé de faire classer ces bruits au patrimoine national et fondé l'association L'Echo de nos campagnes, pour "protéger notre monde rural et nos traditions".


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information