L'ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin (LR) propose l'idée "d'un pacte républicain contre le chômage" pour éviter une victoire du FN en 2017. Une proposition soutenue publiquement par Manuel Valls mais décriée dans son camp, c'est le cas ce matin de Bruno Le Maire.
"Je pense qu'il nous faut, pour la fin du mois de janvier, un pacte républicain contre le chômage", a déclaré hier Jean-Pierre Raffarin.
"Quelques mesures simples sur l'apprentissage, sur les seuils, sur la durée du travail, sur l'investissement, le soutien à l'investissement. Cinq ou six mesures simples qui redonneront la confiance aux entreprises et aux entrepreneurs", a ajouté
Jean-Pierre Raffarin.
"Mettons-nous autour d'une table, que le gouvernement travaille avec les commissions de l'Assemblée nationale et du Sénat", a exhorté l'ancien Premier ministre.
Le soutien de Manuel Valls
Le Premier ministre, Manuel Valls, a exprimé son soutien à cette idée, alors que le gouvernement prépare pour janvier des mesures pour l'emploi et s'est dit prêt à prendre en compte des propositions de la droite, notamment les nouveaux présidents de régions.Un pacte républicain pour l'emploi. Tous rassemblés pour en finir avec le chômage ! Ok avec @jpraffarin !
— Manuel Valls (@manuelvalls) 16 Décembre 2015
Pas un gouvernement d'union nationale
"Le Front national est déjà presque qualifié pour le second tour de la présidentielle",a estimé Jean-Pierre Raffarin sur Europe 1. "Donc c'est entre le Parti socialiste et Les Républicains que peut aujourd'hui se jouer la deuxième place, celui qui sera chargé de battre le Front national. C'est ça notre équation".
L'ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne a exclu l'idée d'un gouvernement d'union nationale.
"Quand je dis travailler (avec le gouvernement, NDLR), c'est certainement pas des compromissions, c'est certainement pas un gouvernement d'union nationale, c'est simplement de dire "on a été d'accord, droite et gauche, pour battre le Front
National (aux élections régionales), alors soyons ensemble, d'accord, pour faire en sorte que la cause du Front national, première, le chômage, soit réglée".
"Nous sommes définitivement des rivaux du Parti socialiste, il n'y a pas d'autre ambition avec le Parti socialiste que de résoudre la question du chômage. (...) Nous n'avons rien à voir avec le Parti socialiste et nous le combattrons à l'élection
présidentielle, mais aujourd'hui il faut s'occuper de la France", a encore affirmé Jean-Pierre Raffarin.