La Ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse se trouve "en haut de la pile" des projets du gouvernement, s'est félicité vendredi le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, après une rencontre vendredi avec le Premier ministre.
Edouard Philippe a "d'emblée parlé de l'intérêt du projet" et s'est montré "ouvert pour travailler sur les financements complémentaires à trouver et sur l'agenda à resserrer", a rapporté M. Moudenc, peu après la réunion à Matignon.
Le maire de Toulouse a rencontré vendredi midi le Premier ministre et la ministre des Transports Elisabeth Borne, après l'avis positif du Conseil d'orientation des infrastructures, aux côtés notamment des présidents des régions Occitanie, Carole Delga et Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset.
Dans un rapport remis au gouvernement, le Conseil d'orientation propose de saucissonner la réalisation des infrastructures envisagées, en étalant les travaux dans le temps.
Trois scénarios envisagés
Les travaux de la section Agen-Toulouse pourraient être engagés sur la période 2033-2037 selon le premier scénario, en 2028-2032 selon le deuxième (à condition de ne pas construire Montpellier-Béziers) et en 2023-2027 selon le troisième proposé dans le rapport.
La section Bordeaux-Agen viendrait plus tard.
Le Premier ministre est "d'accord pour travailler sur un scénario intermédiaire" entre les scénarios deux et trois, a ajouté M. Moudenc, qui "l'a trouvé positif à l'égard du projet".
Si l'échéance de 2024 pour lancer la LGV Bordeaux-Toulouse "ne peut plus être tenue (...) on souhaite que le projet soit engagé avant 2024", a déclaré M. Moudenc, qui refuse "un calendrier trop dilaté".
"On accepte un décalage mais pas en 2037", a-t-il dit, estimant que "le fait de scinder (les travaux) en deux (tronçons) avec une étape à Agen aboutit à terminer les travaux en 2037".
Le rapport de la Commission évoque plusieurs projets d'infrastructures, "le nôtre est sur le haut de la pile", a-t-il dit, "cet acquis, le Premier ministre le corrobore".
Un choix annoncé fin février
La ministre des Transports doit annoncer ses choix fin février, un calendrier de réalisation de tous ces projets devant être inscrit dans une loi d'orientation des mobilités, promise pour avril. Le Parlement aura ensuite le dernier mot.
L'aire urbaine de Toulouse accueille notamment le siège mondial d'Airbus et compte 1,2 million d'habitants.
Le projet de LGV vise à mettre Toulouse à un peu plus de trois heures de Paris contre 4h20 actuellement, depuis l'ouverture récente de la LGV Paris-Bordeaux.