LGV, grand contournement routier, nouvelles autoroutes : quels seront les grands projets des vingt prochaines années dans la région ? Pour trancher, le gouvernement dispose désormais du rapport du conseil d'orientation des infrastructures, dit rapport Duron. Des choix drastiques y sont présentés.
Les routes
Le désengorgement de la rocade bordelaise : prioritaireLes travaux considérés comme les plus urgents en Aquitaine concernent le désengorgement de la métropole bordelaise.
La mise à 2 fois trois voies de la rocade, et l'élargissement de l'A63, au sud de l'agglomération, entre Bordeaux et la bifurcation vers Arcachon sont prioritaires.
Un tronçon surchargé au quotidien et source de nombreux embouteillages. Sa mise à 2 fois trois voies se ferait via une concession. Et l'accès deviendra payant. Le programme devra être achevé en 2022 selon le rapport d'orientation.
Le grand contournement de Bordeaux : non prioritaire.
Aucun financement n'est envisagé avant 2038.
Les trains
La LGV Bordeaux-Toulouse : prioritaire Le rapport préconise la construction d'une nouvelle ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Avec une première phase Agen -Toulouse qui serait prévue pour 2027, et une deuxième phase, Bordeaux Agen, en 2037.
Tous les autres projets sont exclus du programme pour les 20 ans à venir.
La LGV Bordeaux- Dax non prioritaire
La ligne LGV entre Bordeaux et Dax est jugée non pertinente selon le rapport.
La ligne Bedous-Canfranc, entre la France et l'Espagne non prioritaire
Ce n'est pas une priorité nationale pour le conseil d'orientation. Le financement devra être régional et européen.
Ces recommandations seront étudiées de près par le gouvernement qui tranchera à la fin du mois.
Qu'est ce que le rapport Duron ?
C'est un rapport remis hier jeudi à la ministre des Transports, Elisabeth Borne.Il tient son nom de Philippe Duron, un ancien député socialiste qui dirige l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). C'est lui qui a présidé le Conseil d'orientation des infrastructures. Cette commission composée d'élus et d'experts avait été chargée par le gouvernement de faire le tri dans les nombreux projets laissés en jachère depuis plusieurs années en raison d'absence de financement ou de contestations locales. Le gouvernement avait également demandé de chiffrer les dépenses nécessaires.