LGV Tours-Bordeaux : les banques de Lisea suspendent leur paiement pour faire pression

Nouveau rebondissement dans le dossier de construction de la LGV entre Tours et Bordeaux. Les banques créancières du chantier ont bloqué les crédits qui devaient être versés au concessionnaire et constructeur Lisea fin novembre. 



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Le bras de fer opposant le concessionnaire Lisea à la SNCF et à l'Etat porte sur le nombre de trajets directs mis en place quotidiennement. Les banques créancières du chantier de la ligne de LGV Tours-Bordeaux ont bloqué les crédits afin de faire pression dans ce litige sur la SNCF et l'Etat.
 

Les banques de Lisea (13 établissements dont 5 français) indiquent qu'elles "n'ont pas autorisé le versement des crédits prévus à fin novembre pour payer les travaux de la LGV SEA, en raison des risques qui pèsent sur la pérennité du projet, du fait du nombre de trains annoncé par le secrétaire d'Etat pour 2017 sur cette nouvelle ligne".


Lisea demande 19 navettes

Lisea, qui réunit notamment Vinci et la Caisse des dépôts, demande au moins 19 allers-retours directs entre Paris et Bordeaux par jour "afin que l'équilibre économique de la concession soir assuré", ajoute le concessionnaire.
Une demande soutenue par les élus aquitains, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, qui parle "de desserte au rabais" et Alain Rousset, président de la région Aquitaine, en tête. Ils préconisent cette même fréquence au nom de la régularité de la desserte. De leur côtés, les élus du Poitou-Charentes militent pour garder au moins le même nombre d'arrêts dans les gares de leur région que ceux existant aujourd'hui. Plusieurs collectivités locales de la région ont d'ores et déjà suspendu leur financement au projet.


16,5 allers-retours quotidiens pour le gouvernement

L'Etat et la SNCF ont jusqu'alors donné des hypothèses de trafic bien inférieures à celles demander par Lisea et les Aquitains afin d'optimiser au maximum le remplissage des trains.
Après plusieurs mois de discussions et une médiation confiée à l'ancien ministre Jean Auroux, le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a retenu fin octobre le principe de 16,5 allers-retours quotidiens directs à partir de juillet 2017, date de la mise en service de la LGV.


Des estimations de trafic différentes

Engagé en 2012, le projet SEA (Sud Europe Atlantique) bénéfice d'un financement public-privé de 7,8 milliards d'euros et doit mettre Paris à deux heures de Bordeaux, soit un gain de temps de plus d'une heure sur le trajet actuel.  
Il faut savoir que Lisea qui demande 19 navettes quotidiennes et qui a apporté 3,8 millions d'euros au projet, sera rémunérée à chaque passage de TGV sur la ligne. Pour sa part, la SNCF, avait proposé au printemps dernier 13 navettes quotidiennes en faisant remarquer qu'elle mettra à disposition sur cette ligne des trains à deux étages. Ses estimations de trafic sont par ailleurs inférieures à celle du concessionnaire.


Des collectivités locales du Poitou-Charentes, notamment les départements, mécontents du nombre de dessertes proposées par la SNCF ont déjà, elles-aussi, suspendu leur versement. En février dernier, le président de la SNCF-Réseau indiquait que 795 millions d'euros n'avaient pas été versés par les collectivités locales participant à l'origine au financement de la ligne ferroviaire.
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