Limoges : nouvelles vidéos-choc de L214 sur l'abattage de vaches en gestation

L'association L214 milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande. Elle a diffusé ce jeudi de nouvelles vidéos-choc pour dénoncer les pratiques des abattoirs : en ligne de mire cette fois l'abattage de vaches en gestation, pratique courante qu'elle veut faire interdire.

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Ces nouvelles images ont été tournées en mai et septembre par Mauricio Garcia-Pereira, un employé de l'abattoir de Limoges révulsé par les foetus de veaux qu'il a vus arrachés du ventre de leur mère pour être jetés dans une benne à déchets au milieu des boyaux.

Voici ces images qui peuvent être choquantes :

L'auteur de ces images a décidé de s'allier à l'association pro-vegan L214 pour lancer l'alerte à visage découvert. Une première dans l'histoire de cette association dont les images dévoilant les souffrances animales et les mauvais traitements dans certains abattoirs ou élevages ont parfois provoqué la fermeture temporaire des établissements concernés et abouti à la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire animée par Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime.

Les vidéos choquantes prises clandestinement par Mauricio Garcia-Pereira et diffusées ce jeudi sur le site internet de L214 prouvent que des vaches portant des veaux prêts à naître sont fréquemment abattues, estime l'association. Or, "il est interdit de transporter des vaches au-delà du huitième mois" de gestation", affirme Brigitte Gothière, porte-parole de l'association. Selon elle, certains veaux figurant dans les vidéos "ont entre huit et neuf mois" car ils ont déjà des poils.

La législation européenne interdit en effet le transport des animaux "à compter de 90% du terme de la gestation, ce qui équivaut à huit mois pour une vache", précise le ministère de l'Agriculture. "Le transport est interdit à partir de huit mois, ce qui empêche de fait d'avoir un abattage à partir de ce moment là", analyse-t-on de même source, sans être en mesure de dire si l'abattoir municipal de Limoges a enfreint cette disposition législative.

Plaintes contre X... et contre l'abattoir 


L214, qui a lancé une pétition pour faire interdire l'abattage des vaches gestantes "au moins lors du dernier tiers de leur gestation", a annoncé avoir déposé plainte contre X... jeudi auprès du Tribunal de Limoges pour établir la responsabilité éventuelle de l'abattoir, du transporteur, de l'éleveur et des services vétérinaires.

En France, 170.000 vaches gestantes sont abattues chaque année, selon l'association. Ni la mairie, ni la direction de l'abattoir n'avaient
réagi jeudi en début d'après-midi à ces images, initialement diffusées par le quotidien Le Monde sur son site en ligne, et à ces accusations.

Mauricio Garcia-Pereira, qui travaille depuis sept ans dans le plus grand abattoir municipal de France (300 à 500 bêtes par jour, 80 employés), se dit écoeuré par l'abattage de vaches pleines et de veaux presque à terme: "J'ai décidé de porter ce témoignage publiquement, en mon nom, parce que je n'ai rien fait de mal. Ne rien dire, c'est ça qui est mal !", a-t-il déclaré. 

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