Depuis presque 20 ans, le Limousin était une véritable base arrière de l'ETA. Retour sur les principales affaires.
L'un des épisodes les plus marquants de l'ETA en Limousin remonte au début du mois d'octobre 2011.
Après 18h de course poursuite et d'échange de tirs, un jeune couple d'etarras est finalement arrêté à Croze, en Creuse… l'homme, de 28 ans, Oier Gomes Mielgo, est considéré comme l'un des responsables logistique de la cellule terroriste.
Dans cette affaire, un gendarme creusois avait été légèrement blessé par balle.
11 ans plus tôt, 13 novembre 2000, celui qui est alors considéré comme le numéro deux de l'organisation séparatiste basque, Alberto Felix Lopez de la Calle, s'évade de sa résidence surveillée à Aubusson en Creuse. Après 4 ans de cavale, il sera finalement interpellé dans un gîte rural, en Charente.
Juin 2002, toujours à Aubusson en Creuse, après une course poursuite avec la gendarmerie, deux hommes sont arrêtés…un fusil et un pistolet automatique sont retrouvés dans leur voiture. Selon la presse espagnole, l'un d'eux serait l'auteur de plusieurs meurtres.
Novembre 2002, Urtiz Muruéta Gondra est arrêté à l'hôpital de Limoges, après s'être blessé en manipulant des explosifs. L'homme serait l'un des formateurs des jeunes militants etarras.
Quelques jours plus tard, un véhicule est volé à Vallière en Creuse…il sera retrouvé quatre mois plus tard en Espagne, bourré de 400 kilos d'explosifs.
Février 2004, dans un appartement du quartier du Roussillon à Limoges, arrestation de deux membres de l'ETA, qui feraient partie du « commando Biscaye », branche très violente de l'organisation terroriste basque… l'un d'entre eux était suspecté d'avoir organisé plusieurs attentats à la bombe.
Quatre mois plus tard, gros coup de filet toujours Limoges. Quatre hommes interpellés boulevard bel air. L'un deux serait le responsable de la formation et du recrutement des militants.
Autre arrestation en octobre 2004, à Billac en Corrèze. Un homme d'une trentaine d'années, armé, est interpellé après avoir volé une voiture.
Pendant quelques années, entre 2004 et 2010, les ettaras se font un peu plus discrets en Limousin. La dernière fois qu'ils ont fait parler d'eux, c'est en mai 2013. Deux hommes arrêtés dans un hôtel du centre-ville de Brive, parmi lequel l'un des plus grands experts en explosifs de l'ETA.
L'organisation séparatiste basques espagnole ETA, qui a décidé d'abandonner la lutte armée, a communiqué à la police française une liste de 12 caches d'armes dans le Sud-Ouest. Les 12 caches d'armes et d'explosifs, qui constitueraient ce qu'il reste de l'arsenal d'ETA, sont situées dans les départements du Gers, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Aucune cache indiquée en Limousin.