Après la condamnation de Monsanto à indemniser à hauteur de 290 millions un jardiner exposé au Roundup et atteint d'un cancer en phase terminale, la nouvelle fait grand bruit en Limousin dans le monde agricole. Alors que l'interdiction du glyphosate est prévue pour 2021 en France. 

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C'est un procès qui fera date. Vendredi 10 août 2018, l'entreprise américaine Monsanto a été condamnée à verser la somme de 290 millions de dollars à Dewayne Johnson, un jardinier atteint d'un cancer en phase terminale, provoqué par une surexposition à son produit phare, le Roundup

Aux Etats-Unis plus de 4000 procès sont actuellement en cours avec une multitude de plaintes contre la firme multinationale récemment rachetée par le géant pharmaceutique Bayer. Mais en France, pour l'heure, des procès de ce type ne sont pas encore envisageables.
 

La dangerosité du glyphosate toujours en question


Ce désherbant à base de glyphosate et commercialisé depuis les années 70, est depuis plusieurs années la cible des critiques et est accusé de provoquer des maladies partout dans le monde. Le Centre international de recherche sur le cancer le classe d'ailleurs parmi les substances cancérigènes.

En Limousin, la nouvelle s'est vite propagée dans le milieu agricole où le glyphosate reste un produit régulièrement utilisé par les professionnels. C'est d'abord la politique française concernant le glyphosate qui est visée.
 

La politique du gouvernement en ligne de mire


Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé l'interdiction du glyphosate pour 2021, la mesure ne figure pas dans la loi agriculture et alimentation. Mais le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a déclaré en réaction au verdit du procès : "C'est le début d'une guerre contre les pesticides". Le glyphosate sera-t-il vraiment interdit ?  

Jean-Louis Pagès, président du groupe écologiste - Région Nouvelle Aquitaine en doute : "Le gouvernement n'est absolument pas écologiste et est  piloté par l'industrie agroalimentaire et les profits qu'ils doivent réaliser".
 

Des solutions alternatives existent


Le glyphosate est une substance qui s'obtient à bas coût. Chez les agriculteurs, son interdiction signifierait qu'il faudrait se tourner vers d'autres formes de produits plus écologiques. Mais Frédéric Lascaux, porte-parole de la confédération paysanne en Haute-Vienne attend de l'Etat une aide concrète. "Ce n'est pas uniquement le supprimer, il faut de l'aide, de la recherche et que les solutions alternatives arrivent dans les trois ans", explique-t-il.

En France, l'utilisation du pesticide a augmenté de 12% entre 2014 et 2016. Avec cette décision retentissante, les mentalités sont amenées à changer et en Limousin son utilisation devrait encore faire naître de nombreux débats. 
 

 
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