A Agen, c'est le 16ème jour de jeûne pour Boaza Gasmi, il dénonce le traitement des anciens combattants algériens par la France. Un deuxième gréviste a rejoint son action depuis hier.
Boaza Gasmi est le président du comité national de liaison des harkis, il demande la reconnaissance de la part de l'Etat des responsabilités de la France envers sa communauté. Saami Loardi, un Agenais de 51 ans, l'a rejoint mardi dans sa grève de la faim.
Ils sont donc deux désormais à camper dans le camion stationné place Armand Fallières à Agen. Leur mouvement a déjà recueilli quelques 200 signatures de soutien. Saami Loardi a lui aussi décidé de "mettre sa santé en péril pour être écouté et entendu au plus haut niveau de l'Etat". "Je crois que c'est un combat juste et noble" a t-il déclaré à Sud-Ouest.
Le mouvement pourrait attirer d'autres grévistes, si le collectif trouvait un lieu qui permettrait de mieux s'organiser, dans un espace plus grand.
Les trois députés du Lot-et-Garonne ont sensibilisé ces derniers jours le gouvernement à propos de M. Gasmi, comme le député UMP Jean-Louis Costes, qui a écrit à M. Hollande afin qu'il réponde favorablement au gréviste de la faim. La députée PS Lucette Lousteau, d'origine pied noir, a demandé à M. Gasmi de "cesser sa grève de la faim qui met sa vie en danger". "Le ministre délégué aux Anciens combattants a annoncé la création d'un comité de suivi où siègerait le CNLH présidé par M. Gasmi, et le ministère a adressé un courrier confirmant que François Hollande recevra des représentants de Harkis d'ici
février en présence du ministre Kader Arif", a-t-elle souligné.