Ce vendredi s'ouvre le procès de Karim Belbakkal, accusé d'avoir poignardé et grièvement blessé Yves Boussuge, agriculteur à Laroque-Timbault. Lors d'un premier procès qui avait du être reporté, la justice n'a pas reconnu la qualification terroriste, en dépit du profil de l'assaillant.
Deux ans après son agression, Yves Boussuge assistera enfin au procès de l'homme qui l'a poignardé, ce soir de juin 2017. Alors qu'il se trouvait dans sa moissonneuse batteuse, Yves Boussuge est pris à partie par un homme qui circulait sur une route attenante. L'agriculteur témoignait sur notre antenne quelques temps après les faits.
Un individu était au bord de la route et gesticulait. Il faisait signe que nous produisions beaucoup de poussière. Il a fini par rentrer dans le champ avec sa voiture. Et il nous a fait signe de descendre.
Un couteau enfoncé dans le bras
Les deux hommes ont un échange houleux, puis Kamal Belbakkal part à la poursuite d'Yves Boussuge et de l'un de ses amis, à travers champs. Lorsqu'il le rattrape, il lui plante un couteau dans l'avant-bras, le blessant grièvement. Selon Yves Boussuge et l'ami qui l'accompagnait, Kamal Belbakkal aurait crié "Allah Akbar" avant de le poignarder au bras, puis au genou.Il sera interpellé quelques heures plus tard dans sa voiture, et placé en détention provisoire.
Connu pour partager l'idéologie de Daech
Kamal Belbakkal était fiché S depuis 2016, après avoir soutenu Daech devant des gendarmes, et condamné à deux ans de réclusion en octobre 2017, soit quelques mois après l'agression d'Yves Boussuge, pour diffusion d'images de torture et d'exécutions, issues de la propagande de l'Etat islamique. Kamal Belbakkal avait ensuité été relaxé en appel.
Pas de saisie du parquet antiterroriste
Dans l'affaire concernant l'agression au couteau, un premier procès, prévu en juillet 2017 avait été reporté après une demande de supplément d'information. L'avocate de la victime, Me Sophie Grolleau avait alors demandé la requalification des faits en acte terroriste avec préméditation, demande rejetée par le parquet.
Kamal Balbakkal, est, depuis février 2018, assigné à résidence.