Jean-Claude Petitfaux, l'homme soupçonné d'avoir abattu froidement un couple en présence de ses enfants mercredi près d'Agen a été interpellé "sans opposer de résistance" jeudi sur le parking d'un supermarché de la ville après 24 heures de cavale.
Le fugitif, âgé de 60 ans, a été arrêté aux alentours de 9H00 par la police alors qu'il se trouvait à l'intérieur d'un véhicule qu'il avait volé la nuit dernière durant sa fuite et où une arme a été découverte.C'est un témoin qui a repéré la camionnette garée sur le parking, après l'avis de recherche lancé jeudi matin par les gendarmes. Ce parking est situé à environ 200 mètres du siège de l'entreprise que dirigeait le père de famille tué et dans laquelle aurait travaillé le suspect.
Dans son avis, la gendarmerie indiquait rechercher un individu "susceptible d'être dangereux et armé pouvant circuler dans un véhicule utilitaire blanc". Elle décrivait l'homme comme mesurant "1,70 m", à la corpulence "assez forte", aux yeux "clairs", aux cheveux "gris", au "crâne dégarni" et "pouvant porter un bonnet".
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— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 3 Décembre 2015
Jean-Claude Petitfaux âgé de 60 ans, le tireur présumé du double homicide est domicilié sur la commune de Sauvagnas dans une maison excentrée.
Environ 150 gendarmes étaient mobilisés depuis pour tenter de le localiser. Dès mercredi après-midi, le véhicule appartenant au suspect avait été découvert dans un périmètre "assez proche des lieux du crime" et son domicile, dans un village près d'Agen, avait été perquisitionné.
"Il mettait des couleuvres dans la piscine des enfants"
Les soupçons des forces de l'ordre s'étaient rapidement portés sur un ex-employé en conflit avec le père de famille, responsable d'une grosse entreprise de BTP à Agen. Il lui aurait dit:De toute façon, toi, je vais te fumer.
La victime avait d'ailleurs porté plainte car elle se sentait menacée.
Un ancien collègue, désormais à la retraite, a confirmé qu'il était "très menacé (...) depuis des années" par un "ouvrier" ayant travaillé dans l'entreprise de bâtiment. "Chasseur", "l'homme était habitué à avoir un fusil dans les mains", a-t-il précisé.
"Il m'avait raconté qu'il avait de la haine à l'encontre" du père de famille. "Tout est parti d'un accident du travail en 2008, qui ne le concernait pas lui, mais un copain à lui qui a été blessé". "Depuis, il en voulait à la victime et le menaçait régulièrement".
"Il allait chez lui quand il était absent, il mettait des couleuvres dans la piscine des enfants. Il installait des panneaux avec des inscriptions menaçantes", a-t-il ajouté.
Dès mercredi, le procureur de la République d'Agen, Pascal Prache, avait écarté tout lien avec "une quelconque entreprise terroriste" et évoqué "une infraction dite de droit commun", sans privilégier aucune piste concernant les circonstances ou les motivations de ce double homicide.
Le couple a été tué par balles mercredi vers 08H30 en présence de ses deux enfants, âgés de 5 et 10 ans, qui sont physiquement indemnes et ont été placés sous protection.
Alertés par l'un d'eux, qui a été témoin du meurtre, les gendarmes ont découvert les corps des parents, tous deux âgés de 42 ans, gisant sur le sol, devant le garage de la maison.
La mère travaillait dans un cabinet d'architectes.
"Très discret, réservé, le père de famille était un très bon chef d'entreprise. Il était un excellent professionnel, apprécié de tous, avec de grandes qualités humaines", a témoigné Joël Le Goff, président de Cobaty-Agen, association de professionnels du bâtiment, dont faisait partie la victime.
Écoutez un témoin de l'arrestation du tireur présumé de Foulayronnes
Un témoin raconte l'arrestation du tireur présumé du double meurtre de Foulayronnes (47)