En Lot-et-Garonne, des contrôles renforcés contre les rodéos urbains

Le 9 août, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la multiplication des opérations de lutte contre les rodéos urbains, après un accident entre deux adolescents survenu en Gironde. Dans certaines villes, comme à Marmande, les habitants sont excédés par le phénomène. La préfecture du Lot-et-Garonne a mis en place un plan de lutte contre ce fléau.

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Le vrombissement incessant des moteurs exaspère les habitants de Marmande. La pratique du rodéo urbain, qui consiste à réaliser des "roues arrières" avec une moto ou un scooter, semble y connaître une recrudescence depuis quelques mois. 

Las, certains riverains ont décidé d'interpeller le maire, Joël Hocquelet. Dans un communiqué publié le 2 août, ce dernier assure avoir alerté le sous-préfet de Marmande dès le mois d'avril, en attirant son attention "sur l’ampleur que pourrait prendre ce phénomène, sur le seuil de tolérance des habitants qui pourrait être dépassé." "Enfin, j’ai proposé l’aide de la police municipale qui connaît bien le terrain et peut aider à l’identification des contrevenants", précise-t-il. 

Saisie des engins débridés

Les forces de l'ordre locales sont en effet à pied d'œuvre pour lutter contre ce fléau. Ce jeudi 18 août, les agents de la gendarmerie de Marmande repèrent deux scooters suspects. Ils sont, dans la foulée, soumis au test du curvomètre. Celui-ci permet d'évaluer la vitesse maximum des deux-roues.

Autrement dit, de déterminer s'ils ont été "débridés" afin de dépasser celle normalement autorisée. Pour un des engins, le verdict sans appel. "Le cyclomoteur de 49cm cube est limité à 45km/h. Lorsqu'on arrive à 65, 70kmh, on estime qu'il est débridé", explique Pascal Rey-Le meur, major commandant de la brigade motorisée de Marmande. 

Il est donc immobilisé, et son propriétaire recevra une amende. L'objectif de ces tests est justement d'éviter que des véhicules trafiqués ne soient utilisés lors de rodéos urbains. 

Intensification des contrôles sur tout le territoire 

De nouvelles mesures de lutte ont récemment été annoncées à plus grande échelle. Le 9 août, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné, entre autres, une intensification des contrôles sur l'ensemble du territoire. 

Car cette pratique, au delà d'engendrer d'importantes nuisances sonores, présente de réels dangers. Qui menacent à la fois ses adeptes et les autres usagers de la route. Quelques jours avant les annonces du ministre, deux adolescents de 14 et 16 ans sont entrés en collision alors qu'ils faisaient la course à moto à Verdon-sur-Mer, en Gironde. Ils ont tous deux été blessés, dont un gravement. 

Un délit passible d'un an de prison

La préfecture du Lot-et-Garonne indiquait cette semaine dans un communiqué avoir "donné comme instruction aux services de police et de gendarmerie d'accroître le nombre de contrôles dans le département, et de procéder à la saisie systématique des engins utilisés".

Depuis la loi du 3 août 2018, le rodéo urbain est un délit passible d'un an de prison et de 15 000 € d'amende. Les peines sont doublées si ces faits sont commis en réunion, et triplées si l’auteur des faits est sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool ou s’il n’a pas son permis. Elles peuvent même être quintuplées s'il cumule deux de ces dernières circonstances aggravantes. L'infraction entraîne également un retrait de 6 points sur le permis de conduire. 

Regardez le reportage de France 3 Aquitaine : 

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