C'est un dossier à rebondissements mais qui devrait bientôt s'achever, du moins dans les faits, car les travaux sont presque finis ! Ils avaient été interrompus à cause de la météo pour reprendre il y a quelques jours allant à l'encontre des directives données par le ministre de l'agriculture.
Dans le Lot-et-Garonne, une petite commune vit depuis six mois au rythme d'un combat entre agriculteurs et défenseurs de la nature. Piloté par la Chambre d'agriculture locale, il a pour objectif d'irriguer 350 hectares pour une vingtaine d'exploitations.
La préfecture avait d'abord donné son accord en juin 2018 pour finalement retirer son autorisation en octobre après une intervention du ministère de l'Agriculture. Cela n'avait pas empêché les agriculteurs de poursuivre les travaux dans la plus totale illégalité.
Le 23 janvier dernier, plusieurs centaines d'agriculteurs avaient répondu à l'appel de la coordination rurale du Lot-et-Garonne pour se rassembler devant le chantier empêchant les gendarmes de mettre les engins de chantier sous scellés. Ceux-ci avaient dû faire demi-tour.
Le 14 février François de Rugy a proposé aux défenseurs du projet de travailler à une "solution alternative" respectueuse de l'environnement, tout en rappelant l'illégalité des travaux.
Les travaux qui avaient été stoppés du fait de la météo, on reprit dès le... 15 février. Preuve que le ministre n'avait pas eu beaucoup d'écoute. La préfète du Lot-et-Garonne a donc annoncé dans un communiqué qu'elle allait saisir le Procureur de la République.
"La préfète a saisi le Procureur de la république près le Tribunal de Grande Instance d’Agen de cette reprise des travaux qui constitue une infraction susceptible d’entraîner des sanctions au plan administratif et pénal"."La préfète, Béatrice Lagarde a constaté que les travaux illégaux de la retenue de Caussade, interrompus depuis le 24 janvier en raison des conditions météorologiques défavorables, ont repris le 15 février 2019", peut-on lire dans ce communiqué.