Le maire d'Allons, en Lot-et-Garonne, se mobilise contre un projet d'implantation d'un parc photovoltaïque de plusieurs centaines d'hectares sur sa commune.
C'est un petit village de 160 habitants, situé en Lot-et- Garonne, à la frontière landaise. Un village particulièrement paisible, où l'on est "assourdi par le silence", à en croire le maire du village Jean-Marie Pons (sans étiquette).
La forêt va être coupée
Un calme qui devrait bientôt être perturbé par un chantier de vaste ampleur : l'installation d'une forêt de panneaux photovoltaïques. Un projet porté par la communauté de communes Coteaux et Landes de Gascogne, qui souhaite installer 2 000 hectares de panneaux photovoltaïques sur son territoire.
"Toutes les terres agricoles d'Allons vont disparaître, et être transformées en panneaux photovoltaïques, s'inquiète le maire du village. On parle de 700 à 800 hectares, sans compter les sites sur les communes aux alentours, où la forêt va être coupée, et les terres agricoles transformées".
Ligne à très haute tension
L'élu, qui dénonce la "conversion de la forêt en énergie renouvelable", et "l'appât du gain" qualifie le projet d'"irréfléchi".
D'autant plus qu'à l'en croire, il pourrait encore prendre de l'ampleur. "C'est l'ouverture de la boîte de Pandore : on risque de se retrouver sur la commune avec un champ de 2 000 hectares, ce qui n'était pas prévu au départ".
Autre motif d'inquiétude : l'implantation d'une ligne à très haute tension, au milieu de la forêt de pins.
Dans son combat contre "la pérennisation de l'artificialisation des terres", impliquant des "milliers de kilomètres de câbles électriques, de gaines et de pieux", Jean-Marie Pons est soutenu par les habitants du village.
"Je suis resté quarante ans dans la région d'Agen et j'ai acheté à Allons pour une question de tranquillité. Et si je peux arriver à la conserver, je ferai tout pour", assure Jacky Hombrado habitant d'Allons depuis 35 ans.
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Une pétition
En dépit de cette opposition, fin 2021, les premiers permis de construire ont été déposés. Le département, la communauté de communes, mais aussi les propriétaires de terrains devraient sortir grands gagnants de l'opération financière. Côté opposants, une pétition a été déposée en mairie pour tenter de mettre un terme au projet.