Le chantier de la retenue d'eau du lac de Caussade, mis en œuvre par la chambre d'agriculture sans autorisation, est dénoncé par plusieurs syndicats agricoles qui mettent en cause son coût, et ses conséquences écologiques.
C'est un chantier qui n'en finit pas de faire polémique. Et pour cause : il se déroule sans autorisation. Ou plutôt alors que l'autorisation des travaux a été suspendue par la préfète. Mi-octobre, cette dernière a demandé au promoteur de se mettre en conformité avec les normes environnementales avant de construire la retenue d'eau du Lac de Caussade, à Saint-Pierre de Caubel.
Pas de quoi freiner le chantier qui s'est momentanément interrompu avant de reprendre le 22 novembre. Depuis les pelleteuses s'activent sans relâche pour creuser les quelques 920 000 mètres cubes de la retenue d'eau.
"Il n'y aura pas assez d'eau"
Si le projet est soutenu par la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne qui voit d'un bon œil l'arrivée de ce lac artificiel dans lequel les agriculteurs pourront puiser en cas de pénurie d'eau, tous les syndicats n'y sont pas favorables." On sait que pendant les périodes hivernales il n'y aura pas assez d'eau. Donc il est prévu d'alimenter par une petite rivière Tolzac déjà déficitaire, dénonce Christian Crouzet, de la Confédération paysanne.
Nous on préconise d'aller pomper dans le Lot pour alimenter une réserve de taille réduite
"Huit cent mille euros pour une vingtaine d'agriculteurs"
"Les travaux sont menés par la Chambre d'agriculture, avec des salariés de la chambre d'agriculture sur des pelles mécaniques qui ont été louées, ajoute Jacques Chapolard, président de la FDSEA 47.
Huit cent mille euros, soit la moitié du budget que les agriculteurs ont mis dans la Chambre d'agriculture va être dépensé pour une quinzaine on une vingtaine d'agriculteurs".
On frise vraiment le clientélisme !
Voir le reportage de France 3 Aquitaine