Contraint à des restrictions budgétaires, le département du Lot-et-Garonne n'est pas en mesure de participer au financement du pont de Camelat, qui doit surplomber la Garonne à Agen. Le projet est donc gelé.
Le troisième pont sur la Garonne dans la commune d'Agen verra-t-il le jour ? Le projet est dans les tuyaux depuis 2004 et la finalisation de la déviation de la RN21 par l'ouest d'Agen. Mais la participation du département au projet, nécessaire, est compromise, faute de moyens.
"Bien sûr que le département à l'intention d'apporter sa contribution, parce que cette route est utile aux Lot-et-Garonnais, assure Christian Delazos, président de la commission des finances. Mais nous ne pourrons le faire que dans les limites de la capacité d'investissement que l'Etat nous laissera".
D'autres priorités pour le département
Une capacité d'investissement fixée à 50 millions d'euros pour l'année 2018. Insuffisant pour assurer à la fois l'entretien des structures existantes et le financement du pont."Les collèges, les routes départementales (…) ne sont pas que des priorités, ce sont des compétences propres au département qui doit les assumer seul, rappelle Christian Delazos.
Conséquence de ces contraintes budgétaires: il faut faire des choix. Et le projet du pont de Camelat est donc gelé, en attendant de pouvoir être financé.
Inquiétude sur l'attractivité du département
Une décision qui n'est pas du gout du maire d'Agen, Jean Dionis du Séjour. "Si vous ne faites pas un deuxième échangeur autoroutier, la technopôle Agen Garonne et le pont de Camelat, vous n'aurez pas d'emploi créé dans les années 2020-2030 ", prévient l'élu.Une pétition déposée à la préfecture
Le président du département Pierre Camani est actuellement en déplacement à Paris à la recherche d'une solution alors qu'une pétition, signée par 230 communes doit être déposée ce vendredi chez le préfet.Voir le reportage de France 3 Aquitaine