Une bagarre éclate pendant un match de rugby féminin, une joueuse porte plainte pour violences aggravées

Un match entre les joueuses de rugby de Cublac-Terrasson et Villeneuve-sur-Lot a été perturbé, ce dimanche 9 avril, par une bagarre entre les deux clubs. L’une des joueuses du RCV a porté plainte.

C’est un “plaquage haut” qui a mis le feu aux poudres. Dimanche 9 avril, les joueuses de rugby de Cublac-Terrasson (Dordogne) affrontent celles du Rugby Club de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), dans le cadre du championnat féminin de rugby à dix de Nouvelle-Aquitaine. Mais cette fois, l’affrontement dépasse le règlement : les joueuses en viennent aux mains, comme le révèle le Petit Bleu (article abonnés).  

“C’est un accrochage entre deux joueuses qui s’est transformé en accrochage général, sans gravité”, précise Jérôme Colombini, le président du RCV.

Carton rouge et plainte contre le coach

Sans gravité, jusqu’à l’entrée sur le terrain de l’entraîneur de Terrasson, formellement interdite lors du temps de jeu.  L’homme se “mêle à la bataille” et malmène une joueuse du camp adverse. “Il aurait poussé une de nos joueuses pendant cette bagarre”, précise Jérôme Colombini.

Le geste violent et l’entrée du coach sur le terrain sont d’abord sanctionnés par un carton rouge de l’arbitre. “L’affaire est entre les mains de la commission de discipline, qui va juger s’il faut imposer une punition dans le cadre sportif”, explique le président du RCV, qui refuse d’accabler l’entraîneur périgourdin.

Des conséquences, il risque pourtant d’y en avoir. Une fois le match terminé à 9 contre 10 après l’événement, la joueuse blessée s’est rendue, après un passage aux urgences, au commissariat de Villeneuve-sur-Lot pour déposer une plainte pour violences aggravées par deux circonstances, suivies d’incapacité n’excédant pas huit jours. “Elle a quand même cinq jours d’ITT ”, souligne le président du RCV.

"Soigner ses bobos"

Parmi les joueuses, âgées de 18 à 30 ans, la scène a particulièrement choqué. “Ce sont des joueuses presque débutantes. Pour certaines, c’est l’une de leurs premières rencontres, donc elles sont encore très perturbées par ce qu’il s’est passé”, regrette Jérôme Colombini, qui veut croire que l’entraîneur “ne renouvellera pas ce comportement sur le terrain”. 

Pour le club, il s’agit désormais de “soigner nos bobos” et de redonner confiance aux joueuses. “On doit montrer l’exemple et on ne frappe pas les adversaires, encore moins quand on est un homme, face à de jeunes femmes”, relève Jérôme Colombini.

Reste désormais à rassurer les joueuses et se concentrer sur la compétition. Le RCV rencontre US Roquentin Laroque Timbaut, dans dix jours.

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