VIDÉO. Pénurie de médicaments : le ministre de l’Industrie en déplacement chez UPSA, qui a augmenté les cadences

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Le ministre de l'Industrie en visite à l'usine Upsa du Passage-d'Agen en Lot-et-Garonne. Dans un contexte de fortes tensions internationales autour des médicaments ©France télévisions

La crise autour du paracétamol se poursuit et s'aggrave, à tel point que le gouvernement vient de décider d'en interdire la vente en ligne. Pour tenter de pallier la pénurie, UPSA à Agen a augmenté sa production. Roland Lescure, le ministre de l'Industrie, est venu saluer le travail des équipes.

Des chaînes de production qui tournent 7 jours sur 7 et 24 heures 24. Voilà maintenant plusieurs mois que le premier employeur privé du Lot-et-Garonne a augmenté les cadences. Afin de faire face à la demande, UPSA qui fabrique les médicaments Efferalgan et Dafalgan s'est organisé.
En 2022, les usines d'Agen et du Passage-d'Agen ont fourni 70 millions de boîtes supplémentaires par rapport à l’année précédente.
"C’est plus de 30 % d’augmentation et on va continuer encore, nous avons des capacités supplémentaires pour soutenir la demande sur l’adulte et le pédiatrique" prévient la PDG Isabelle Van Rycke.

Avec les virus de l’hiver et l’épidémie de bronchiolite qui frappent les enfants, l’entreprise continue de maintenir la cadence. C’est ce qu’est venu constater le ministre de l'Industrie Roland Lescure mercredi soir.
"Plus d'un million de boîtes supplémentaires vont être fournies au marché français grâce au travail des équipes de UPSA Agen. Cela va permettre d’augmenter la disponibilité du paracétamol pour nos enfants, dont on sait qu’il y a un certain nombre de virus aujourd’hui qui sont assez consommateurs".

UPSA ne connaît pas de pénurie

Contrairement aux laboratoires Sanofi (fabricant Doliprane) confrontés à des difficultés d’approvisionnement en Asie, (la Chine, principal fournisseur mondial de la molécule, a suspendu ses exportations), la marque au trèfle assure ne pas connaître de pénurie. "On s’approvisionne principalement en principe actif aux États-Unis, 85 % de notre approvisionnement vient des États-Unis. On a aussi diversifié nos sources en Inde, mais notre souci majeur au quotidien est d’avoir un approvisionnement qui soit fiable."

D'où l'idée de revenir à une production française en créant une usine de relocalisation du paracétamol dans le pays. Ce projet de souveraineté industrielle, annoncé en 2020 par Emmanuel Macron auquel UPSA et Sanofi sont associés, a pris du retard, mais doit voir le jour en 2025, assure Roland Lescure.
"On a eu une crise sanitaire qui a bousculé les habitudes et on est aujourd’hui dans un projet que l’on pousse. Il est au début de sa construction. Il y a des défis d’apprivoisement, des défis dinflation. On a demandé à l’ensemble des partenaires du projet, l’État compris, de contribuer davantage pour s’assurer qu’on ira jusqu’au bout !"
La volonté est de construire une industrie française forte "qui va permettre de produire, de consommer en France et d’exporter de France".

Une relocalisation très attendue par la direction d’UPSA



Un sentiment partagé par la direction d'UPSA. "C’est très important cette souveraineté sanitaire, on l’a vue dans le contexte du Covid. Il faut qu’on puisse être maître de notre approvisionnement de bout en bout. Du principe actif jusqu’à la distribution dans les pharmacies" 

UPSA, qui assure disposer d’un mois de traitement dans les pharmacies et un mois de stock dans ses usines, entend bien grignoter des parts de marché sur son concurrent. La direction affiche un objectif : doubler les chiffres de production et de ventes pour les cinq prochaines années. Mais pour cela, elle a besoin de pouvoir compter sur des prix compétitifs.

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