Tout est parti d'une bonne initiative : un bracelet électronique pour gérer l 'afflux de la foule. Mais entre théorie et pratique, il y a beaucoup plus qu'un pas : il y a un surplace de quelques milliers de festivaliers coincés, pris au piège du Bug du système ! récit d'un vendredi soir très chaud.
« Une puce et …. plus de queues, plus d’attente, pas de soucis… »Mais oui ! comment refuser ? Garorock serait donc enfin débarrassé de ces longues, très longues files de pénitents, hagards sous le soleil, serrés comme des pauvres diables aux portes du paradis. Bravo Garorock ! Enfin un festival qui pense à ses pauvres festivaliers.
Sauf que ! décidément les miracles ne courent pas la rue. En tous cas pas à Marmande. L’expérience vécue par les 2 000 festivaliers vendredi soir était disons-le légèrement différente. Jusqu’à 3 heures d’attente, une foule comme en apesanteur, bloquée, parcourue de légers spasmes qui finissent par écraser les pauvres festivaliers pris au piège. Le Tout bien sûr, sous un soleil implacable, face à l’entrée du site, irrémédiablement fermé.
Le Couac
Le système révolutionnaire des bracelets Garorock a tourné court. Le principe plein de bonnes intentions ? Échanger sa place contre un bracelet pucé qui servira à la fois de Pass et de porte-monnaie électronique. Mais comme dirait Mme Michu : l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions et… et … ce qui devait arriver arriva.
Et voilà, le système a planté… Impossible de scanner les places. Pour éviter la fraude, le festival a claquemuré les portes. Et clouer nos espoirs.
Dès 20 h, un millier de personnes s’est retrouvé ainsi coincé contre les barrières de sécurité. La foule elle continuait de grossir, les festivaliers d’affluer. La nasse était fermée : impossible de faire demi-tour. Coincés en plein cagnard, sans eau. Certains ont vite tourné de l’œil. La bonne humeur du début a laissé place à l’exaspération. Des « remboursez ! » criés en chœur, des huées. Ceux venus pour Asap Rocky n’en verront pas une minute.
Retour à l'ancienne
Peu avant 21h, le staff technique décide enfin de revenir à l’ancienne méthode : échanger les places, sans les scanner contre des bracelets. Première bouffée d’oxygène qui sera de courte durée. Il faut maintenant faire la queue (au moins une heure) pour créditer de nouveau les bracelets. L’argent versé lors de l’achat des places a bien sûr disparu.
Et rebelote : pour tenter de se faire rembourser, se rendre au SAV. Une heure d’attente en plus et pour corser le tout : pas ce soir, le système ne fonctionne pas, il faudra revenir demain. Dommage lorsqu’on est là qu’UNE soirée !
Mais qu’importe : même échaudé, écrasé, dépité, le festivalier et sa phobie anti-bracelet, revient toujours sur le lieu de son rock.
Garorock un jour, Garorock toujours !