Quelque 300 surveillants de prison ont manifesté et bloqué mardi les accès à l'Ecole nationale de l'Administration pénitentiaire (Enap), basée à Agen
où devait se tenir la cérémonie de remise des diplômes de la 188e promotion de jeunes stagiaires.
Charles Giusti, directeur adjoint de l'Administration pénitentiaire, a été retenu par les manifestants dans un gymnase où devait se dérouler la cérémonie. Une bousculade s'est produite lorsque la police est intervenue pour faire évacuer le gymnase en faisant usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants, qui avaient répondu à l'appel de l'intersyndicale (FO-pénitentiaire, Ufap-Unsa et CGT)
Les manifestants dénoncent une situation qu'ils jugent " très grave: 4.500 agressions de surveillants sur les 12 derniers mois, 18 prises d'otage et 14 suicides" . De son côté Charles Giusti a "condamné et déploré" des "comportements agressifs, inutiles et dangereux qui ne sont l'oeuvre que de quelques individus". "Nous savons que les établissement connaissent des difficultés en terme de surpopulation, de vacances d'emplois et de violence. Nous répondons à ces difficultés, nous sommes dans une campagne de recrutement extrêmement importante. Cette promotion compte 706 surveillants, il n'y en a jamais eu autant et la prochaine en comptera plus de 800", a-t-il expliqué.