La NASH, ou cirrhose non alcoolique touche 10 % des français. Maladie de la malbouffe, elle se répand à grande vitesse dans le monde. L’épidémie est mondiale et silencieuse. Elle pourrait représenter pour les laboratoires pharmaceutiques un marché de 25 à 35 milliards de dollars en 2026.
On mange vite et mal, des plats industriels, avec pour conséquence comme le montre la dernière étude du ministère de santé, qu' un Français sur deux est en surpoids.
La maladie touche de plus en plus de jeunes qui n'ont jamais bu une goutte d'alcool mais mangent et boivent sucré.
Des essais de médicaments sont en cours au CHU de Bordeaux
La NASH, ou cirrhose non alcoolique est évolutive et ansymptômatique.
3 facteurs déclenchent la maladie : les 3 S
Surpoids, Sucre, Sédentarité.
Médiatisée par Pierre Ménès
C’est en 2016 que la NASH est entrée dans le langage commun à cause du chroniqueur sportif qui a raconté son calvaire, Pierre Ménès, rescapé de la NASH.Il a écrit et beaucoup communiqué sur les dangers de cette maladie. Il a décrit ses souffrances, sa descente aux enfers jusqu’à la double greffe de foie et de rein qui lui a sauvé la vie.
Une foie trop gras
Trente pour cent des Français ont un foie trop gras, causé par l'excès de sucre et de graisse. A terme le foie devient fibreux et fonctionne mal. Si la maladie n’est pas détectée, elle va évoluer vers une cirrhose ou un cancer.Dix pour cent d'entre eux, soit 1 à 2 millions de la population, sont au stade de la NASH ou « maladie du soda », c'est-à-dire que cette accumulation a créé une inflammation. Sans qu'on sache pourquoi certains la développent et d'autres non.
Un long processus
Le foie met plusieurs années à s’abimer. Il encaisse des litres de sodas, digère des kilos de denrées industrielles avant de dire NON et que les premiers symptômes apparaissent.Cet excès de graisse dans le foie est en passe de devenir la première cause de transplantation d’organes aux USA.
Aucun traitement médicamenteux
À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement pour la guérir. Les laboratoires cherchent, à tout prix, un médicament.Dans le monde, en raison des comportements alimentaires et de la sédentarité, l'OMS estime que l'obésité "a atteint les proportions d’une épidémie mondiale", et qu'elle pourrait concerner 20% de la population d'ici 2025. La NASH -comme d'autres maladies liées au surpoids- risque donc bien de se développer, et le marché des traitements avec.
Un marché pharmaceutique considérable
De nombreuses recherches thérapeutiques sont en cours à travers le monde, et les résultats des premières études cliniques sont très encourageants. Elle pourrait représenter un marché pharmaceutique de plus de 25 milliards de dollars d'ici à 2026 aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Japon, avec une croissance annuelle moyenne de 45% par an, évalue le cabinet d'études GlobalData.Les coûts des futurs traitements risquent aussi de donner des sueurs froides aux systèmes de santé, alors que certains laboratoires espèrent négocier des prix de plusieurs dizaines de milliers de dollars par an et par patient.
Changement de mode de vie
Avant que la NASH soit irréversible, quelques mesures et changements de mode de vie peuvent retarder la maladie.Le meilleur remède actuel contre la NASH est aussi le moins cher: perdre du poids avec un régime alimentaire pauvre en sucres et en faisant régulièrement du sport. Car si les gens perdent plus de 10 % du poids du corps, ils amélioreront leur fonction hépatique à 5 ans.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine