Manifestations des "Gilets jaunes" : "le ras-le-bol général"

A travers toutes les actions menées samedi dans la région, des milliers de participants au mouvement des "Gilets jaunes" expriment un mécontentement général qui dépasse la hausse des carburants.

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Gaz, électricité, essences, CSG, tout augmente, sauf nos salaires !

André, 40 ans, a mis son gilet jaune ce matin et a rejoint le rassemblement dès 8 heures à Biarritz. 

"C'est une belle mobilisation", selon Lara de Bayonne.

On se bat pour nos retraités et nos enfants, on a le dos au mur, c'est plus possible, 

selon cette mère de famille très inquiète.

Un autre automobiliste s'insurge : " Y en a raz-le-bol, c'est une colère générale, ce n'est pas que l'essence, c'est tout le reste..."

A Cestas en Gironde, le même mécontentement chez Philippe qui participe à un barrage filtrant :

C'est un mouvement symbolique mais on en a vraiment ras-le-bol des augmentations. L'idée c'est de tenir toute la journée, l'organisation se fait au fur et à mesure. On filtre les usagers sans les bloquer. Il ne faut pas que le mouvement soit contre-productif.

Dans le cortège des "Gilets jaunes" ce matin à Bordeaux, le slogan "Macron démission" a souvent été scandé par les participants. Une dame d'une cinquantaine d'années qui manifeste pour la première fois de sa vie, tempête :

On en a marre de toutes ces augmentations. Quand on a un petit salaire, on subit tout. J'habite à la campagne et je travaille en ville, ça coûte un bras...

La transition écologique c'est bien. Mais le fond du problème c'est que les politiciens sont des escrocs, renchérit ce retraité.

C'est toujours les mêmes qui payent. Je propose à Monsieur Macron d'échanger son salaire avec le mien et de venir vivre en banlieue ! répond une manifestante.

A Biganos, en Gironde, à 17 heures, les "Gilets jaunes" débattent. Il y a ceux qui souhaitent poursuivre le mouvement et ceux qui veulent rentrer à la maison. 

A Bayonne, un commerçant commente :

Je soutiens ce mouvement mais la prochaine fois, il faudrait bloquer le pays en semaine. Ceux qui nous gouvernent sont en week-end, on n'a pas du trop les déranger aujourd'hui...

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