Les manifestations de soutien à Aurore Martin se poursuivent

A Bayonne à la mi-journée, à Pau à 18 heures, les marches pour la libération de la militante basque continuent de rassembler. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En début d'après-midi, à l'issue de la marche en soutien à Aurore Martin, les élus basques de tous bords ont présenté au sous-préfet un courrier demandant l'intervention de François Hollande.


Tweets de la journaliste indépendante Amaia Cazenave (@Amaia_Cazenave) 



Les dénégations de Manuel Valls concernant une quelconque intervention dans la remise de la militante de Batasuna aux autorités espagnoles n'ont pas convaincu le monde politique. Dans le camp même du ministre de l'intérieur, on se pose des questions. "Je ne suis pas convaincue par ses thèses […]. Je l'invite à venir s'asseoir autour de notre table républicaine au Pays basque", a déclaré la députée PS des Pyrénées-Atlantiques, Sylviane Alaux. Pour Colette Capdevielle, autre députée socialiste, "ce sont des propos généralistes d'un ministre de l'Intérieur qui lutte contre le terrorisme. Entre la date de signature du mandat d'arrêt européen (MAE) […] par les autorités espagnoles et aujourd'hui, un processus de paix s'est mis en marche" mais "il ne l'entend pas", a-t-elle regretté.

Aurore Martin a été interpellée mercredi lors d'un contrôle routier "fortuit", ce dont doute l'un des responsables de Batasuna à Bayonne, Jean-François Lefort  : «Nous réfutons la thèse d’un contrôle fortuit : au moment où Aurore Martin a été arrêtée, il y avait un important peloton de gendarmerie à un autre endroit où elle aurait pu passer.»

 


Les politiques de tous bords dénoncent cette extradition


Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, a dénoncé lundi ce qu'il qualifie d'"acharnement" de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, contre la militante basque française.
Dans un communiqué, l'élu municipal de Pau assure que "l'acharnement de M. Valls doit cesser". En déclarant "que la lutte contre le terrorisme ne doit
souffrir d'aucune hésitation, le ministre continue à laisser croire qu'Aurore Martin est une terroriste. C'est irresponsable et indigne d'un ministre de la République", accuse M. Dartigolles. " Après un mensonge d'Etat sur les conditions de l'arrestation et de l'extradition, M. Valls devrait aujourd'hui changer de comportement. Il vient déjà de faire pire que la droite. Cela suffit, non ?", ajoute le responsable communiste.

Manuel Valls "a passé un deal avec son homologue espagnol lors de son dernier voyage à Madrid et il leur a "vendu" l'arrestation et la remise d'Aurore Martin", croit savoir l'écologiste Martine Bisauta, adjointe au maire UMP de Bayonne. Secrétaire départemental de l'UMP, Max Brisson affirme de son côté avoir des "indices concordants qui prouvent que les gendarmes ont arrêté Aurore Martin sur ordre". Quant au sénateur (MoDem) des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre, il manie l'image biblique : "au mieux, c'est Ponce Pilate (...) ce sont ses hommes qui ont procédé à l'arrestation".

Jointe dimanche par l'AFP, son avocate espagnole, Jone Celaya, du barreau de Bilbao (nord), a indiqué que sa cliente allait "bien" et qu'elle allait déposer lundi une demande de mise en liberté.
Me Celaya a confié nourrir peu d'espoirs que cette demande aboutisse car elle sera examinée par le même juge qui a placé sa cliente en détention. Elle s'est en revanche montrée plus optimiste pour le second recours "car l'affaire sera jugée par trois nouveaux magistrats".
Selon elle, les décisions devraient être rendues rapidement, comme c'est généralement le cas sur des questions de liberté. Elle estime toutefois que sa cliente pourrait rester en détention "quelques semaines", voire "quelques mois".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information