Les masques de protection contre le coronavirus : une denrée rare

Deux mois après le début de l'épidémie de COVID 19, les soignants sont toujours en manque de masques. Les médecins et infirmiers libéraux se plaignent de la lenteur de distribution du matériel de protection.
 

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Les soignants sont en première ligne et ne sont jusque là pas équipés avec les masques adéquats. Beaucoup n'ont que les simples masques chirurgicaux, peu efficaces face à des malades porteurs du virus.

Même si l'Aquitaine est une des régions de France la moins impactée par le COVID 19, Ce soir 315 cas sont confirmés et 56 hospitalisés en Nouvelle Aquitaine.

Pour faire face à la possible augmentation du nombre de cas dans les prochains jours, 2000 lits et 850 places de réanimation sont disponibles. Michel Laforcade Directeur Général de l'ARS de Nouvelle Aquitaine en fin de journée prédit ceci. 

Nous sommes au pied de l'augmentation de la vague qui arrive.
 

Alors que la France a envoyé en janvier dernier 17 tonnes de masques et matériel médical à la Chine lors du pic de contaminations, celle-ci a renvoyé l'ascenseur avec un million de masques livrés mercredi 18 mars par avion.

L'armée française également a débloqué cinq millions de masques aujourd'hui.

Alors que les masques tardent à arriver chez les professionnels de santé, la solidarité s'organise pour les approvisionner au plus vite.

En Nouvelle Aquitaine les autorités régionales redistribuent deux millions de pièces. Les masques « dit canard » , les FFP2 indispensables quand on soigne un patient atteint du coronavirus, ont été retrouvés. Ce matériel acheté il y a 10 ans lors de l'épidémie de grippe H1N1 a été stocké dans de bonnes conditions et même si la date d'utilisation est périmée, ils protègent encore correctement. Le CHU de Limoges a bénéficié de 30 000 de ceux-ci.

A 25 kms de Toulouse, les établissements Boyé, un des leaders mondial pour la fabrication de masques médicaux manquent de bras. Ils ont relancé les machines utilisées pour la grippe H1N1 et fabriquent les fameux FFP2.

Au micro de nos confrères de France Bleu Occitanie, Jacques Boyé le président de l'usine précise : "Nous aurons bientôt cinq machines qui vont tourner, des énormes machines, fabriquées en France, qui ont des grosses capacités de production. On est passé de 50.000 masques jour à 100.000 puis 200.000 et on devrait arriver à 6 millions de masques par mois en juillet et 10 millions par mois en septembre" (....) "depuis le mois de janvier on a fabriqué des masques FFP2 pour les exporter notamment en Chine, puis on a ouvert nos sites pour vendre en direct en France, on en a vendu aux hôpitaux, cliniques, pharmacies, puis on a été réquisitionné ( le décret du gouvernement date du 3 mars 2020, ndlr) et depuis on est rentré dans des plans importants d’équipements à la demande du ministère de la Santé", explique Jacques Boyé, le président de la société Paul Boyé au micro de France Bleu.

L'usine cherche des bras. Il lui manque 4 à 5 jeunes BTS Maintenance industrielle.
Si vous voulez postuler, il faut envoyer un mail à contact@paulboye.fr ou appeler le 05 34 48 21 00.

Accélération 

L'épidémie est dans une phase d'accélération, certaines régions sont très touchées.

Notre région pourrait dans les jours prochains accueillir des patients d'autres régions afin de soulager les hôpitaux surchargés.

Les masques sont des denrées rares qui attisent les convoitises. Les vols se multiplient dans les hôpitaux français, de Marseille en passant par Montpellier, ou différents hôpitaux parisiens, mettant en danger les soignants.

Le confinement n'étant pas total en France, la chaîne de la transmission du virus n'est pas rompue.

 
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