Une nouvelle fois, les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) sont en colère. Nombre, salaire, statuts… Les raisons de la grogne sont nombreuses. Ils manifesteront ce 19 octobre à Paris et dans nos trois départements limousins.
Leur grogne est malheureusement récurrente, et leurs revendications toujours les mêmes !
C’est la faute de l’Éducation Nationale, qui a une logique de moyens et pas de besoins. Et ça retombe sur les enfants, les enseignants et les familles.
Alors une nouvelle fois, les AESH vont manifester, un mouvement intersyndical et national.
Si certains « monteront » à Paris, d’autres le feront dans nos trois départements limousins, notamment à 12h30 à Limoges (87), devant le rectorat, ou, à la même heure, place Varillas à Guéret (23), devant l’Inspection Académqiue.
Si ça et là existent quelques revendications spécifiques, comme la question des défraiements kilométriques en Creuse, la plupart des revendications sont communes.
Il y a bien sûr leur nombre. Sur l’académie du Limousin, ils sont par exemple quelques 750 en Haute-Vienne et 200 en Creuse.
Mais il ne faut pas confondre ce nombre et leur équivalent temps plein. Sur la Haute-Vienne, entre premier et second degrés, ils ne sont « plus que » 423.Chaque AESH doit donc s’occuper de plusieurs enfants, « presque » à temps partiel et répartis sur plusieurs établissements.
La création des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés, les PIAL, qui, si elle partait d’un « bon sentiment » selon le SNUIPP-FSU 87, et qui répartit les interventions des AESH entre les élèves, induisant une forme de mutualisation, est particulièrement décriée.
Il y a ensuite leur salaire. Travaillant pour la plupart sur contrat précaire, et à temps partiel, ils sont payés en-dessous du SMIC. Certains ne touchent que 621€ par mois, et doivent tenter de cumuler un autre emploi pour s’en sortir.
Il y a enfin le statut, découlant de ce qui précède. L’ensemble des organisations appelle à sa réelle création, reconnaissant ainsi pleinement le métier d’AESH.
Si des négociations sont déjà ouvertes, les pistes annoncées sont insuffisantes et, en l’état, inacceptables pour les syndicats.
Cette journée de mobilisation pourrait donc en appeler d’autres.