Bordeaux, Périgueux, Bayonne : les soignants dans la rue pour une nouvelle journée de mobilisation

En plein « Ségur de la santé », plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé à la mobilisation ce mardi 16 juin. Objectif : maintenir la pression sur le gouvernement, alors que le plan d'investissement promis par Emmanuel Macron tarde à se concrétiser.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Vous avez applaudi, maintenant soutenez-nous !" : les soignants appellent tous les Français à se mobiliser ce mardi 16 juin. Ils réclament une revalorisation générale des salaires "de tous les personnels", un plan de recrutement de personnel, un renforcement des moyens financiers "significatifs" ou encore l'arrêt de toutes les fermetures d'établissements, de services et de lits.
 
A Bordeaux, le rassemblement était fixé à 11h30 place Sainte-Eulalie, face à l'hôpital Saint-André. Des cortèges se sont également formés ailleurs dans la région comme à Périgueux et Bayonne.
 

 

Dans cette vidéo du journaliste Jean-Michel Destang, on peut voir les pompiers applaudir le cortège du personnel soignant.

 

A Bayonne, public et privé dans la rue

Les personnels soignants hospitaliers et ceux des cliniques Belharra et Aguiléra des Pyrénées-Atlantiques se sont retrouvés devant la sous-préfecture de Bayonne mardi matin à 10h30. Ils étaient entre 700 et 800 manifestants ( 500 selon la police) à demander une revalorisation générale des salaires à l’appel de plusieurs syndicats : CGT , FO, LAB et la CFDT. Par ailleurs, une trentaine de personnes par ailleurs s’est mobilisée devant la clinique Delay à 9h30.

Après les applaudissements, les actes !

Personnels soignants à Bayonne

Tous réclament davantage de moyens et une meilleur rémunération, minimum 300 euros d’augmentation de salaires dans le public. Nicolas Idieder, infirmier au service psychiatrique de l’hôpital de Bayonne et secrétaire adjoint FO à l’hôpital explique qu' "Il y une union entre le public et le privé car c’est la même souffrance pour tout le monde.

C’est un métier où les jeunes au bout de 2 ans de métier sont écoeurés, veulent changer de métier.

Nicolas Idieder, infirmier psychiatrique à Bayonne

"S’occuper, soigner les gens quand on est moins nombreux, quand on a moins de matériel et des salaires vraiment dégueulasses, c’est compliqué. On se sent complètement abandonnés. Ca fait 15 ans qu’on milite, on en a ras-le-bol, la crise du Covid n’a fait que mettre tout ça en exergue. Donc il faut vraiment s’occuper de tout, ça c’est urgent."

Les salariés du privé étaient là pour rappeler qu’ils sont les grands oubliés du secteur sanitaire. "On ne se mobilise pas souvent, mais il était important d’être là pour montrer que dans le privé aussi on est à la ramasse en ce qui concerne la rémunération, la reconnaissance de nos diplômes" rajoute Claire Dugene, infirmière et élue CSE à la clinique Delay.

A Périgueux, 150 soignants se sont également mobilisés ce matin. Un autre rassemblement est prévu devant l'hôpital à 13 heures. Des personnels des EHPAD devaient aussi s'associer au mouvement.

A Mont-de-Marsan, environ 200 personnes ont manifesté. Une délégation des représentants syndicaux a été reçue par l'ARS ( Agence régionale de Santé). Les syndicats ont mis l'accent sur la précarité des emplois. L'hôpital recourt à de plus en plus de contractuels et à l'intérim des médecins ce qui accroît le déficit de l'hôpital.

►VIDEO de la Mobilisation à Bordeaux : le Secrétaire Général F.O Santé Gironde explique la colère des soignants :

 

"L'hôpital français est exangue"

Jean-François Cibien est le vice-président de Samu urgences de France et président du syndicat Avenir Hospitalier. C'est l'un des interlocuteurs du gouvernement dans le cadre des négociations du Ségur. Ce matin, il était reçu au ministère de la Santé pour discuter la partie augmentation des salaires hors Covid.

"Il manque 10 milliards d'euros de budget par an à l'hôpital" 

Jean-François Cibien, vice-président Samu Urgences de France

"Sur 15 ans, cela fait 150 milliards d'euros qui faut défaut à l'hôpital en France. Le covid n'a fait que révélé une sitaution que les soignants dénecent depuis plusieurs années", poursuit Jean-François Cibien. Selon lui, Si le président Macron entend les revendications des soignants, des milliers de strates administartives les séparent."Si le Ségur n'aboutit pas, il y aura une cesure définitive avec les soignants. Aujourd'hui, 20 % des postes hospitaliers ne sont pas pourvus".

Qui veut travailler 70 heures par semain pour 3500 euros par mois après 10 ans d'études ? 

Jean-Freançois Cibien, vice-président de Samu Urgences France

Selon ce syndicaliste, il faut remettre la santé à sa juste place. Reconnaître la pénibilité du travail de nuit et les week-ends. Financer les salaires à leur juste coût. "Beaucoup de personnels ne sont pas grévistes aujourd'hui car on ne peut pas laisser nos services dans cette période post-Covid mais nous sommes TOUS mobilisés pour le Ségur", poursuit-il. Les soignants attendent aussi le soutien de la population car "la santé ce n'est pas l'affaire que des soignants".

 ►VIDEO de la mobilisation à Périgueux ce mardi 16 juin :

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information