Ces huit hommes sont âgés de 22 à 36 ans et ils sont soupçonnés d'avoir violé en janvier 2013 une lycéenne qui avait fugué. Ce procès se tiendra à hui-clos car la jeune fille était mineure à l'époque des faits. Lisez aussi le commentaire de Catherine Coutelle sur cette affaire.
8 hommes sont impliqués dans cette faire sordide de viol collectif commis au détriment d'une jeune adolescente de 17 ans qui avait fugué. Les faits se sont produits en janvier 2013 dans un appartement situé dans le quartier de la gare à Niort, dans les Deux-Sèvres. Ces hommes ont reconnu pour la plupart le viol après l'avoir nié dans un premier temps. Certains d'entre eux ont déjà fait de la détention préventive.Cette affaire avait fair grand bruit à Niort. Après sa fugue, la jeune fille avait été emmenée chez un médecin par sa mère. Elle présentait notamment une blessure à un pied, consécutive à des coups assénéa avec une barre de fer. Soignée à l'hôpital de Niort, elle parlera pour la première fois de son calvaire, détaillant des agressions sexuelles subies à plusieurs reprises.
Les avocats de certains prévenus plaideront l'acquittement ou la relaxe. Leur ligne de défense s'appuiera sur des relations sexuelles librement consenties entre leurs clients et la victime.
Le commentaire de Catherine Coutelle :
Les victimes de viol et de violences, pour pouvoir dire le traumatisme qu'elles ont vécu, doivent rencontrer des interlocutrices et interlocuteurs qui comprennent ces violences. Cette jeune femme, dans le drame qu'elle a vécu, a eu heureusement le secours de sa mère et de médecins, qui ont su la faire parler. On comprend à son récit que, comme toutes les femmes victimes de violence, elle s'est enfermée dans un premier temps dans le silence et la peur. C'est cet accompagnement des professionnel-le-s mais aussi de l'ensemble de la société aux femmes victimes de violence que nous devons encore et toujours renforcer.
Il faut lutter contre les idées reçues : "les femmes l'ont bien cherché", "elles peuvent être consentantes", "on ne comprend pas bien quand elles disent non". Je tiens à rappeler que le viol est un crime, que toute complaisance à son égard est tout aussi criminelle pour moi.
J'ai été stupéfaite par un épisode récent de la série Plus belle la vie, diffusé à heure de grande écoute, qui a cru intelligent non seulement de choisir une scène de viol conjugal - que la loi punit aussi - mais aussi "d'animer" son compte Twitter de façon hasardeuse : à la question "Qu'avez-vous pensé de la scène de viol conjugal diffusé hier ?", la production de la série proposait notamment pour réponse : "Coralie l'a cherché" ou "Ce n'est pas un viol". Très choquant.