Comme un peu partout en France, les policiers ont manifesté ce vendredi pour demander au ministre de l'Intérieur de revenir sur plusieurs mesures annoncées cette semaine. À Niort, une cinquantaine d'entre eux a jeté les menottes devant le commissariat.
Les annonces faites lundi par le ministre de l'Intérieur ont fait sortir les policiers de leurs gonds. Christophe Castaner a en effet annoncé la fin de la technique dite de l'étranglement pour neutraliser des suspects et la suspension immédiate des policiers en cas de suspicion avérée de racisme. La plupart des syndicats sont montés au créneau pour dire qu'ils se sentent lâchés par leur ministre.
La présomption d'innocence en question selon les syndicats
Pour les syndicats de policiers, il faut d'abord réaffirmer que chaque citoyen policier ou pas, a le droit à la présomption d'innocence, une suspension pour des suspicions de racisme leur parait aller à l'encontre de ce droit. Ils demandent également de pouvoir conserver la méthode de l'étranglement pour les interpellations de personnes à fort gabarit. C'est selon eux la seule façon d'interpeller quelqu'un de corpulence supérieure à celle du policier ou qui se débat.
L'affaire Cédric Chouviat
Cette technique avait suscité la polémique en janvier 2020 lors de l'interpellation de Cédric Chouviat. Ce livreur avait été interpellé le 3 janvier à Paris parce qu'il téléphonait en roulant, selon la version des policiers, il a alors été plaqué au sol et étranglé. Il est mort des suites de ses blessures 48 heures plus tard. Selon les résultats de l'autopsie la victime a succombé à un asphyxie avec fracture du larynx.
Des manifestations à Niort, La Rochelle et Rochefort
Ce vendredi, à l'appel de plusieurs syndicats, les fonctionnaires de police étaient appelés à jeter symboliquement leurs menottes au sol devant les commissariats.
À La Rochelle, même manifestation devant le commissariat
Et à Rochefort...