PHOTOS : de nombreux cortèges contre la réforme des retraites et des tensions à la gare de Bordeaux

A Bordeaux, Périgueux, Mont-de-Marsan, Agen, Pau et Bayonne des centaines de personnes sont rassemblées pour manifester contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement. Des tensions ont lieu en fin de manifestation ( 16 h )  gare St-Jean à Bordeaux. 

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A Bordeaux, la manifestation est partie à 11h30 pour un grand tour dans le centre de la ville. Un cortège de 70 000 manifestants selon l'intersyndicale. Mais la préfecture de la Gironde elle annonce 10 000 personnes dans les rues de la capitale girondine. 

Tensions gare St-Jean

A la fin de la manifestation, les cheminots ont pris la direction de la gare St-Jean avec l'idée de l'occuper. Mais les forces de l'ordre présentes sur place ont empêché l'accès. Les grévistes ont alors tenté une entrée par les locaux syndicaux. La tension est alors montée. Ils ont réussi à pénétrer dans la gare et à occuper les voies ferrées. 
 
Par ailleurs ce matin durant 2 heures, le courant a été coupé sur le site par les syndicalistes du secteur de l'énergie en soutien aux cheminots. Enedis a annoncé vouloir porter plainte. 

En fin de journée, environ 300 manifestants se sont retrouvés devant le commissariat central à Mériadeck en soutien à deux manifestants arrêtés lors de la manifestation. Le syndicaliste CGT Ford Philippe Poutou s'est interrogé sur Twitter :
 


Professeurs, gaziers, infirmiers, fonctionnaires, employés du port de Bordeaux pour ne citer que quelques fonctions composaient les rangs du cortège. 
     
A Agen, Bayonne et Périgueux, les cortèges sont également partis dans le courant de la matinée.
      
"On ne nous entend pas, le gouvernement est sourd, il a décidé de faire passer sa réforme quoi qu'il arrive" regrette Emmanuelle Nicot, déléguée CGT en Dordogne. "Mais", dit-elle, "ça fait plus d'un mois qu'on se bat et il n'y a pas de raison qu'on recule maintenant. On va jusqu'au bout".

Dans les Landes, les opposants à la réforme ont organisé des opérations escargot sur les routes du département.

Puis ils ont rejoint Mont-de-Marsan pour participer à la manifestation intersyndicale et interprofessionnelle qui a réunit près de 2500 personnes.
 

Quatrième journée de mobilisation nationale


806 000 personnes (1 million 5 selon les syndicats) le 5 décembre dernier pour la première grande journée de mobilisation. Les manifestations des 10 et 17 décembre dernier, bien que très suivies, n'ont pas atteint ce nombre.

Cette réforme décriée des retraites doit être présentée le 24 janvier en conseil des ministres et sera examinée le mois prochain par les parlementaires.

Le gouvernement maintien son calendrier alors que le mouvement de grève, particulièrement visible à la SNCF, dure depuis 36 jours. Du jamais vu depuis 1938 au sein du réseau ferroviaire.

En dehors des transports, les grèves se poursuivent notamment chez les avocats, dans les raffineries et dans les écoles, collèges et lycées.
 
Les avocats ont entamé une grève dure lundi dernier pour réclamer le maintien de leur caisse autonome et ils sont nombreux à battre le pavé ce jeudi.

Le ministère de l'Education Nationale a annoncé entre 16 et 19% de grévistes, 40 à 50% selon les syndicats.

"On demande au gouvernement de revenir à la raison et de suspendre ce projet"  martèle François Hommeril, le patron de la CFE-CGC.

La suite du mouvement sera décidée lors d'une réunion jeudi soir après les manifestations.

Un nouvel appel à mobilisation est toutefois déjà lancé pour samedi.
 

Des concessions insuffisantes


Depuis le début de la crise, des concessions ont été faites par l'exécutif à plusieurs corps de métier, tels les policiers, marins, pilotes de ligne, danseurs de l'Opéra de Paris...

Mais l'intersyndicale campe sur sa position de retrait pur et simple du texte.

L'exécutif tente toutefois d'amadouer la CFDT, favorable au principe d'un système universel par points unifiant les 42 régimes actuels, mais braquée sur l'âge pivot à 64 ans.

Pour maintenir la tension, la CFDT a lancé une pétition en début de semaine contre cet âge pivot et prévoit des rassemblements un peu partout samedi.

Sur le financement du système des retraites, il réclame comme la CGT que la hausse des cotisations patronales soit mise sur la table vendredi. Une hypothèse fermement rejetée par le patronat.
    
 
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