Ce vendredi 24 janvier marque le 51e jour de mobilisation contre la réforme des retraites. Alors que le projet est présenté en conseil des ministres, les organisations syndicales ne relâchent pas la pression.
C'est le 51e jour du mouvement contre la réforme des retraites et la 7e journée de grève et de manifestations.
Le projet est présenté ce vendredi au conseil des ministres et va être transmis au Palais Bourbon, où chaque camp fourbit ses armes, en parallèle de la mobilisation sociale.
Dans les rues, les organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC et organisations de jeunesse) appellent à une nouvelle mobilisation.
« Vendredi, c’est le jour ou jamais », prévient Philippe Martinez, patron de la CGT.
Les manifestations
En Dordogne, la première manifestation a débuté à 10 heures à Périgueux. Les manifestants se sont donnés rendez-vous devant le Palais de justice.
Les salariés d’Enedis 24, renforcés par des collègues venus de Marmande sont dans le cortège à Périgueux / © Philippe Niccolai France 3 Aquitaine
Grève 24 janvier https://t.co/rALumQcjJv
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Les deux autres manifestations dans le département sont prévues à 15 heures à Sarlat et Bergerac.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, une « grande manifestation unitaire » est partie de la gare de Bayonne à 10h30.
Ils sont 4000 personnes selon les organisateurs. 2800 selon la police. Les manifestants bloquent le centre ville de Bayonne.
A Pau, entre 2500 et 3000 personnes défilent dans la ville.
En Gironde, la manifestation s’est élancée à 11h30 de la place de la République. Dans le cortège, beaucoup d'enseignants, d'avocats, de cheminots. Dans les rues de Bordeaux, ils étaient 40 000 selon la CGT et 7500 selon la préfecture.
Chorégraphie dans la manifestation à #Bordeaux #greve24janvier le cortège part sous les bannières Cgt, FO, SUD, FSU etc.... pic.twitter.com/iAgyo1WUf1
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La CGT-Energie de Gironde qui a revendiqué des coupures d'électricité a été très applaudie par les manifestants.
Les avocats qui ont tourné le dos aux autorités le jour de la rentrée judiciaire, à Bordeaux, sont toujours aussi mobilisés.
«Nous en avons assez d'être méprisés par la garde des Sceaux, par les pouvoirs publics, et nous tiendrons bon jusqu'au bout, nous bloquerons le système jusqu'au bout», avait prévenu le bâtonnier de Bordeaux Christophe Bayle
Les écoles et les transports sont perturbés. Et la colère s'affiche aussi sur les établissements. Selon, le Snuipp Fsu, syndicat majoritaire dans le primaire, une centaine d' école serait fermée ce vendredi en Gironde.
Ce vendredi matin, le lycée Brémontier, à Bordeaux a été l'objet de blocage par les enseignants et les élèves. Tous mobilisés contre le projet de réforme des retraites. La mobilisation a duré la matinée. Les cours doivent reprendre cet après-midi.
Après trois semaines de mobilisation, les avocats en grève sont également déterminés en Lot-Garonne et ne veulent pas abandonner.
Ce matin, à Agen, les robes noires lancent un SOS à leur ministre Nicole Belloubet et profitent de l'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel d'Agen pour protester contre l'abandon du régime autonome de leur profession. Ils sont une quarantaine.
Les syndicats opposés au projet ont lancé ce vendredi 24 janvier, à l’issue d’une réunion, un appel à une nouvelle journée interprofessionnelle nationale le 29 janvier et à des “initiatives” les 30 et 31.