Le président de la République, Emmanuel Macron se rend à Oradour-sur-Glane ce samedi 10 juin 2017 à l'occasion de la commémoration du massacre commis en 1944 par les SS. Le premier hommage officiel de l'Etat aux victimes remonte à mars 1945.
Les premiers pas
A peine un an après le massacre des 642 habitants d'Oradour-sur-Glane, le premier hommage officiel aux victimes a été rendu avec la visite du Général de Gaulle, en mars 1945. Quelques jours plus tard, à la date anniversaire du drame, ce fut au tour du ministre de l'intérieur de l'époque, Adrien Tixier, natif de Haute-Vienne, de se rendre sur place.Le rituel des commémorations est fixé et n'évoluera pratiquement plus : procession silencieuse dans les rues du village, un arrêt à l'église où furent tués femmes et enfants, puis un hommage aux victimes.
Le 12 juin 1947, c'est le président de la République Vincent Auriol qui posera symboliquement la pierre du "nouvel Oradour" à quelques pas des ruines.
Le trouble
Entre 1953, l'amnistie de 13 Alsaciens "magré-nous" ayant participé aux exactions et condamnés au procès de Bordeaux, jette le trouble parmi les habitants qui interdisent alors toute visite des représentants de l'Etat et érige leur propre martyrium loin du tombeau officiel des martyrs au fond du cimetière.
Retour sur 70 ans de commémorations à Oradour-sur-Glane
Vers la réconciliation
Ce n'est qu'en 1962 que le Général de Gaulle revient sur site et il faudra attendre 20 ans de plus pour qu'un autre président se déplace : François Mitterrand, qui avait voté l'amnistie des Alsaciens et qui laissera une page blanche sur le livre d'or. En 1998, c'est Roland Ries, le maire de Strasbourg qui participe aux commémorations. Une visite qui aura le mérite de tenter de renouer le difficile dialogue entre Alsaciens et Limousins.
En 1999, le centre la mémoire est inauguré par Jacques Chirac. Il y rencontrera Jean-Marcel Darthout, Le président de la République écoutera alors les terribles souvenir de ce survivant du massacre.
François Hollande viendra, lui, en 2013. A ses côtés, le président de la République Allemande, Joachim Gauck et Robert Hebras, survivant du massacre. La photo des trois hommes marquera les esprits.