Les acteurs du processus de paix au Pays basque s'inquiètent de l'immobilisme du gouvernement sur la question des prisonniers basques. Un prisonnier est décédé à San Sebastian vendredi dernier. Une marche est annoncée le samedi 19 septembre au départ de trois villes en direction de Bayonne.
"Vont-ils accomplir leur condamnation jusqu'à la mort ? " Question choc posée par les Artisans de la paix et Bake Bidea, les pacifistes engagés dans le processus de paix au Pays basque. Ils reprennent le chemin de la mobilisation. Car rien n'avance aux yeux de ses membres.
Eternel point de crispation, le sort des prisonniers basques. Les militants pour la paix poursuivent le même but. Après avoir obtenu le désarmement d'ETA, ils attendent des autorités espagnoles et françaises une avancée sur la question des prisonniers. La mort de l'un d'entre eux, Igor Gonzalez Solaren, vendredi dernier à San Sebastian a ravivé l'émotion et la détermination des partisans de la paix.
En clair : "la fin des mesures d’exception et l’application du droit commun" et " l’adaptation du droit commun au processus de paix, selon la méthode appliquée dans le monde entier, dans tous les processus de sortie de conflit, par la mise en place d’une justice transitionnelle."
Les acteurs de la Paix au Pays basque réclament l'engagement des autorités.
Aujourd'hui, l'immobilisme des gouvernements français et espagnols nous amène à devoir vivre, subir et gérer des situations extrêmes. Nous n'accepterons pas qu'on laisse pourrir le processus de paix et nous n'accepterons pas que la seule perspective pour certains, ce soit la mort en prison.
Pour interpeller le pouvoir, une marche, façon opération escargot, est organisée le samedi 19 septembre. Elle partira de trois points : Hendaye, Saint-Jean Pied de port et Mauléon.
Les cortèges se retrouveront à Bayonne, devant la sous-préfecture.
De nouvelles échéances approchent d'ici fin septembre. Le jeudi 24 septembre se tiendra l’audience en appel de la mise en liberté conditionnelle concernant Frédéric « Xistor » Haranboure. Idem pour Jakes Esnal dont on attend le jugement relatif à l’audience d’appel à libération conditionnelle.Il faut que le pouvoir politique dise aux procureurs il y a une situation qui a changé au Pays basque. L'ETA n'existe plus, il est désarmé depuis trois ans, dissout depuis deux ans, il n'y a pas d'action armée depuis dix ans, et il y a une société civile unanime qui veut avancer. Il n'y a aucun risque de retour en arrière, aucun risque de récidive, voilà le contexte général.