Le tourisme en Nouvelle Aquitaine joue la carte de la pêche à la ligne. 250 000 pratiquants dans la région et 320 000 nuitées par an. La région a tiré le 7 mai le bilan socioéconomique du tourisme de la pêche devant une cinquantaine d'acteurs au lac de Vassivière.
Le lac de Vassivière est à cheval sur les départements de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze en bordure du Parc naturel Régional de Millevaches. Le lac de Vassivière est l'un des plus grands lacs artificiels de France : 1000 hectares.
Le lac de Vassivière est un haut lieu de la pêche au carnassiers. Un effort de valorisation est en cours notamment par les fédérations de pêche.
De nombreux aménagements ont été faits pour faciliter le tourisme vert : randonnées pédestres, vtt, pêche. Les pêcheurs locaux sont ravis d'accueillir un séminaire sur le tourisme de la pêche en Nouvelle-Aquitaine. Le soutien de la région depuis quelques années est salvateur après un "retard à l'allumage" dans les décennies précédentes, comme on l'entend avant le début du colloque.
Avant de faire du lac de Vassivière un des cinq spots de pêche prisés des Français comme Paul Duchez, président de la fédération de pêche en Haute-Vienne le souhaite, les enjeux de la filière sont développés devant des hébergeurs, des offices de tourisme, des élus locaux et bien sûr des pêcheurs. Une cinquantaine de personnes réunies, mardi 7 mai, pour prendre connaissance d’une étude sur les retombées économiques de la pêche en Nouvelle-Aquitaine.
En chiffres, la pêche dans la grande région, représente 250 000 pratiquants et engendre 320 000 nuitées par an. Le conseil régional veut faire de la pêche une filière prioritaire du tourisme. La région va investir "à partir des résultats de l'étude présentée dans des pontons, l'aménagement, de la signalétique et aussi dans l'hébergement", explique Sandrine Derville, vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine déléguée au tourisme.En 2018, la région a donné 250 000 euros aux fédérations de pêche, indique Sandrine Derville, vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine déléguée au tourisme.
Le niveau d'eau du lac de Vassivière inquiète
Mais investir dans la filière soulève des questions à mesure que la sécheresse menace. En octobre dernier, le lac de Vassivière était à sec. Au début du mois de mai et le niveau de l’eau correspond déjà à celui de juillet. Un pêcheur, gérant d'un gîte près du lac dont la clientèle dépend à 50 % de la pêche s'inquiète. "Mais les tourbières rendent de l'eau", tempère Cyrille Bailly.
En matière de biodiversité, Vassivière veut montrer la voie. Pour faciliter la reproduction des poissons, des récifs artificiels ont été mis en place