Après le coup d'éclat des Islandaises lundi dernier qui ont quitté leur travail à 14h38 pour dénoncer les inégalités salariales hommes/femmes, un rapport du Forum économique mondial vient une nouvelle fois prouver que le combat est loin d'être gagné dans ce domaine ou alors peut-être...en 2186.
L'égalité salariale entre hommes et femmes pourrait devenir une réalité dans 170 ans, en raison d'un "fort ralentissement" dans ce domaine, indique le rapport 2016 du Forum économique mondial (WEF) sur la parité homme/femme.Si rien ne change, il faudra attendre 2186 pour atteindre la parité économique entre les hommes et les femmes au travail, a indiqué l'un des auteurs du rapport.
La situation s'est en effet détériorée depuis l'année dernière, le WEF avançait alors un horizon moins lointain pour cet objectif, soit "seulement" 118 ans.
Les pays nordiques en tête pour la parité
Selon le WEF, le fossé entre les sexes a atteint en 2016, 59% dans le domaine économique. L'un des quatre indicateurs pris en compte par le Forum économique, avec l'éducation, la santé et l'émancipation politique, pour réaliser cette étude annuelle qui porte sur 144 pays.
Concrètement, si un homme gagne 100 dans le monde, la femme ne touche que 59, malgré "de plus longues heures de travail".
Dans le classement des pays les plus performants en matière d'égalité homme/femme, l'Islande arrive en tête devant la Finlande, la Norvège et la Suède.
La France au 17ème rang
Le Rwanda arrive devant l'Irlande à la 5e place. Les Philippines suivent devant la Slovénie, la Nouvelle-Zélande et le Nicaragua. C'est la 8ème année de suite que l'Islande occupe la première place. Les salaires des femmes y représentent 87% de ceux des hommes.
En France, les femmes gagnent 75% des salaires des hommes. La France occupe le 17ème rang du classement du WEF.
Peu de postes à haute responsabilité
Dans le monde, le taux d'activité stagne à 54% chez les femmes contre plus de 80% pour les hommes et le nombre de femmes qui occupent des postes à haute responsabilité reste bas.
La parité entre parlementaires, hauts cadres et directeurs n'est observée que dans quatre pays. Alors même que le taux de femmes diplômées d'une université est égal ou supérieur à celui des hommes dans près de 100 pays.
Les avancées sont les plus importantes dans le secteur de l'éducation, où l'écart entre les hommes et les femmes s'est réduit de 1% en 2016. Le décalage s'est en revanche très légèrement dégradé dans la santé.
