Le plan santé du gouvernement présenté par Emmanuel Macron prévoit la création de postes de médecins salariés dans les zones considérées comme des déserts médicaux. A Aulnay-de-Saintonge, en Charente-Maritime, la maison de santé reste vide malgré les efforts de la mairie.
Les locaux de la maison de santé d'Aulnay-de-Saintonge sont récents mais inoccupés au grand dam du maire de la commune. Elle n'arrive pas à trouver de remplaçants.
"Cette maison de santé qui a une dizaines d'années a été ocuupée pendant longtemps par deux médecins alors qu'il y avait de la place pour trois et maintenant, il n'y en a plus aucun" constate Charles Bellaud qui ajoute un peu amer "médecin à la campagne, je ne sais pas si pour eux c'est finalement un statut social bien vu dans la profession.
La commune de 1 500 habitants compte encore deux généralistes installés dans le bourg mais quelle sera la situation après leur départ à la retraite, c'est la question que se pose tous les habitants d'Aulnay. Ils redoutent de devoir faire de nombreux kilomètres pour pouvoir consulter.
Dominique Laveau, Guillaume Soudat et Armelle Garreau se sont rendus à Aulnay-de-Saintonge :
"Une idée née à Angoulême"
La réforme santé d'Emmanuel Macron prévoit notamment l'arrivée de 400 médecins salariés dans les déserts médicaux et la création de 4 000 postes d'assistants qui aideront les médecins pour les gestes non médicaux pendant les consultations afin de leur permettre de consulter plus de patients. Thomas Mesnier, député LREM de Charente et médecin urgentiste de profession a travaillé avec le ministère lors de l'élaboration du plan santé. Il se félicite tout particulièrement du déploiement des 400 généralistes dans les zones en déficit de médecins. Il rappelle que cette mesure a déjà fait ses preuves en Charente dans un quartier d'Angoulême.
"Les 400 postes de médecins en zone rurale ce sont des médecins qui vont aller là où les médecins libéraux ne s'installent pas. Ça vient d'une idée née à Angoulême dans le quartier de la Grande Garenne où il n'y avait plus de médecin. L'hôpital d'Angoulême a salarié un médecin pour ouvrir un cabinet dans ce quartier" explique le député. "Ça a plu à la ministre qui a voulu le déployer sur tout le territoire" ajoute-t-il.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Thomas Mesnier, député LREM de Charente, sur l'antenne de France 3 Poitou-Charentes :