Population en Nouvelle-Aquitaine : croissance et disparités

L'INSEE livre les chiffres officiels du recensement de... 2014 ! Entre 2009 et 2014, la Nouvelle-Aquitaine a gagné 170 650 habitants. Une migration concentrée sur la façade Atlantique. Les 50 plus grandes communes croissent peu, mais elles rassemblent encore 31 % de la population régionale

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©France 3 Nouvelle-Aquitaine

Pas plus de naissances en Nouvelle-Aquitaine, mais de nouvelles populations

Avec 5 879 144 habitants au 1er janvier 2014, la région Nouvelle-Aquitaine concentre 8,9 % de la population française. Elle demeure la quatrième région la plus peuplée de France métropolitaine. Entre 2009 et 2014, la région gagne 170 650 habitants, soit une augmentation annuelle moyenne de 0,6 %. C'est un peu plus que dans l’ensemble de la France métropolitaine (+ 0,5 %). Cette progression est uniquement due au solde migratoire, soit la différence entre les arrivées et les départs, car le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, est nul.

Un quart de la population régionale en Gironde

Avec 1 526 016 habitants en 2014, la Gironde regroupe un quart de la population de la Nouvelle-Aquitaine. La hausse de sa population entre 2009 et 2014 (+ 1,2 %), la plus forte de la région, est portée à la fois par un excédent migratoire élevé (+ 0,9 %) et par un solde naturel positif (+ 0,3 %). Seuls deux autres départements gagnent en population grâce à ces deux moteurs de croissance : la Vienne et les Deux-Sèvres. Leurs gains sont cependant plus modérés. Tous les autres départements ont des soldes naturels négatifs ou nuls compensés par leurs excédents migratoires, à l’exception de la Corrèze et de la Creuse. En effet, ces deux départements perdent de la population (respectivement – 0,2 % et – 0,5 % par an), pénalisés par les soldes naturels les plus bas de la région. En plus de la Gironde, les autres départements littoraux voient leur population progresser sensiblement : les Landes (+ 1,1 %), la Charente-Maritime (+ 0,7 %) et les Pyrénées-Atlantiques (+ 0,5 %).

Un tiers de la population régionale dans les 50 plus grandes communes

Parmi les 4 466 communes que compte la Nouvelle-Aquitaine, les 50 plus grandes concentrent 31 % de la population régionale. C'est à peine moins qu'en 1962 (32,5 %). Depuis 1962, le taux annuel d'accroissement de la population de ces grandes communes est en moyenne de 0,4 %, contre 0,5 % pour l'ensemble des communes de la région. Plus grande commune de la Nouvelle-Aquitaine et neuvième au niveau national, Bordeaux comptait 278 403 habitants en 1962, soit près de 32 000 de plus qu'en 2014. Comme d'autres grandes communes françaises (Paris, Lyon ou Marseille), Bordeaux a perdu de la population de 1962 à 1982 en parallèle avec l'émergence des banlieues. Sa population est ensuite restée stable entre 1982 et 1990 et croît à nouveau depuis 1990.
Les 24 communes suivantes concentrent une part de la population régionale stable entre 1962 et 2014. Ce sont celles placées de la 101e à la 250e place qui connaissent la plus forte progression (+ 0,7 % en moyenne annuelle). Parmi ces communes de taille intermédiaire, celles qui progressent le plus se situent essentiellement en périphérie des pôles urbains : Chauray dans la couronne niortaise, Cadaujac en Gironde, Idron dans l'agglomération de Pau ou Sainte-Soulle à proximité de La Rochelle sont dans ce cas.
©France 3 Pau Sud Aquitaine

La croissance des grandes communes faiblit : la fin de l'exode rural ?

Entre 1999 et 2014, la population des 50 plus grandes communes a augmenté de 113 000 habitants. Néanmoins, sous l'effet conjugué d'un solde naturel qui peine à se maintenir et d'un solde migratoire en léger repli, cette croissance ralentit un peu sur la période récente. L’évolution démographique annuelle moyenne de ces communes est de + 0,5 % entre 1999 et 2009 contre + 0,4 % entre 2009 et 2014.
Parmi ces 50 plus grandes communes, 13 communes subissent une décroissance démographique : trois en Charente-Maritime, deux en Gironde, Corrèze, Charente et Pyrénées-Atlantiques ainsi qu'une dans la Vienne et dans la Creuse ; pour une majorité d'entre elles, leur décroissance s'accentue depuis 2009. Les 37 autres communes gagnent de la population. Cependant, la plupart connaissent une croissance moins soutenue sur la période récente, principalement en raison d'une évolution du solde migratoire plus faible qu'auparavant.
©France 3 Périgords

Migration littorale ou périphérique

Sur la période récente, 15 grandes communes connaissent une baisse de population : à l’exception de Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, elles sont toutes éloignées du littoral (Limoges, Poitiers, Angoulême, Brive-la-Gaillarde, Guéret, Marmande, Tulle, Châtellerault…). À l'inverse, parmi celles dont le nombre d'habitants augmente le plus sur la période récente, la plupart se situent le long du littoral (Hendaye, Biscarosse ou La Teste-de-Buch) ou en périphérie de Bordeaux, comme Bruges, Eysines, Pessac ou Cenon.
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