L’ensemble des syndicats étudiants appelait à la mobilisation ce 26 novembre 2019 contre la précarité. Ce mouvement fait suite à la tentative de suicide d’un étudiant par immolation à Lyon le 8 novembre dernier. A Limoges, une assemblée générale a été organisée.
Comme cette étudiante de l’université de Limoges, près de 46% des étudiants ont une activité rémunérée pendant l’année universitaire. C’est ce que relève une enquête sur le coût de la vie étudiante, réalisée en 2017 pour l'ex-syndicat étudiant UNEF.Par mois, j’ai 168€ de bourses et j’ai un loyer qui s’élève à plus de 200€, 350€ avec les charges. Sans compter le transport », ajoute Louisiane Royer, étudiante en 2e année de sociologie. « C’est pourquoi cette année, j’ai pris un travail étudiant en plus de mes études.
Une situation qui n’est pas sans incidence sur la réussite aux examens. C’est ce que note François Avisseau, le directeur de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges :
Limoges n’étant pas épargné par la précarité des étudiants, une assemblée générale a été organisée ce mardi 26 novembre 2019 par le nouveau syndicat FSE (Fédération syndicale des Etudiants)Nos étudiants ne peuvent pas, pour la plupat d’entre eux, assurer leurs études dans des conditions convenables parce qu’ils doivent avoir des petits boulots qui les absorbent, qui les fatiguent et qui les détournent de cet objectif qu’est la préparation de leur avenir à travers leur formation.
On a des étudiants qui abandonnent leurs études car n’ont pas assez de revenus. On a des étudiants qui pensent au suicide, alerte Jordan Gamaire, vice-président étudiant. On a besoin que l’Etat prenne ses responsabilités et qu’il permette à tous les étudiants d’étudier de manière décente.
Voilà pourquoi, certains étudiants seront également dans la rue le 5 décembre prochain.