Collège, école, classe : dans la Haute-Vienne, les fermetures sont de plus en plus nombreuses, en raison de la présence détectée du variant anglais du Covid. Mais aussi parce que les règles du nouveau protocole sanitaire se sont durcies.
En Haute-Vienne, un collège est fermé, une école primaire et une école maternelle, de même qu'une classe dans un lycée, c'est plus que la semaine dernière. Un seul collège avait dû fermer pour cause de Covid.
Le variant anglais
Au lycée Gay-Lussac à Limoges, un élève de première a attrapé le Covid. Tous ses camarades de classe sont priés de rester chez eux, de même que quatre enseignants.
Pourtant ce lycéen n’a pas mis les pieds dans son établissement depuis le 22 janvier, car les élèves sont en présentiel une semaine sur deux. Mais il est atteint du variant anglais de la maladie, et depuis le dernier protocole sanitaire du 1er février, les règles se sont durcies.
Ainsi le masque ne suffit plus. Toutes les personnes avec lesquelles il a pu être en contact doivent rester chez elles, et même le demi-groupe qu’il n’a pas fréquenté.
A Châteauneuf-la-Foret et Neuvic-Entier, le collège et les écoles maternelle et primaire sont fermés. D'après l'ARS, 20 cas du variant anglais du Covid ont été détectés parmi des élèves et personnels qui fréquentent la maternelle et la primaire de Châteauneuf-la-Foret. Les élèves de l’école mangent à la cantine du collège. Conséquence : les deux établissements sont fermés depuis ce jeudi matin, de même que l’école de Neuvic-entier, puisqu’il s’agit d’un RPI, un regroupement pédagogique entre deux communes. Par ailleurs, un cas a été détecté au collège.
Dans la Corrèze, comme la semaine dernière, aucune classe, aucun établissement n’est fermé.
Dans la Creuse, le groupe scolaire Jacques Prévert est fermé depuis le 25 janvier, de la maternelle à la primaire, jusqu’à vendredi.
Des règles plus dures
Aujourd’hui, dans les écoles maternelles, s’il y a un cas de Covid, la classe est fermée. Car les élèves ne portent pas de masques.
Pour la primaire, le collège et le lycée, une classe est fermée à partir de trois cas. Dans ce cas, le personnel, les élèves sont considérés comme contacts à risques. Mais si un seul cas de variant est détecté, la classe ferme.
A noter que des établissements complets peuvent fermer, pour un seul cas. C’est ce qu’a connu la semaine dernière le collège Anatole France de Limoges. Un cas détecté chez un AED. Tous les autres considérés comme des cas contacts, et l’établissement n’était plus en mesure d’accueillir les élèves, priés de rester chez eux.
Les règles se durcissent aussi en matière de port du masque : après les vacances scolaires d’hiver, seuls les masques chirurgicaux ou les masques « grand public » de catégorie 1 pourront être portés, précisent des chefs d’établissements.
La continuité pédagogique
En cas de classe fermée, d’enseignants à la maison, les cours sont assurés. C'est la continuité pédagogique.
Mais est-elle facile à mettre en place ? Surtout pour un élève seul ? Qu’en est-il pour un élève "cas contact" ?
C’est le cas de Yann, un collégien de Haute-Vienne. Sa mère a le Covid. Le jeune garçon est placé à l’isolement chez lui.
Loin des copains, pas facile à vivre, d’autant qu’à la maison, les relations sont limitées : il se prépare lui-même ses repas et mange seul dans la salle de jeu.
Mais alors qu’il aurait pu reprendre le chemin de l’école, son père est lui aussi contaminé. Yann est à nouveau cas contact. Donc privé d’école.
A l’inquiétude de voir ses parents malades, s’est renforcé le sentiment d’isolement. "D'abandon" même, précise sa mère.
Quatre enseignants lui ont envoyé les cours, certains ne lui ont donné aucune nouvelle. Il essaie de s’arranger avec un camarade de classe, qui de ce fait se trouve à assurer la continuité pédagogique normalement de la responsabilité des enseignants. Yann va donc passer ses vacances à rattraper les cours et redoute de ne pas réussir à suivre après les vacances d’hiver, alors qu’il aura été coupé du collège pendant cinq semaines.